Savages

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Savages
États-Unis, 2011
De Oliver Stone
Scénario : Shane Salerno, Don Winslow
Avec : Benicio Del Toro, Salma Hayek, Aaron Johnson, Taylor Kitsch, Blake Lively, John Travolta
Photo : Daniel Mindel
Musique : Adam Peters
Durée : 2h11
Sortie : 26/09/2012
Note FilmDeCulte : ***---
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Laguna Beach, Californie : Ben, botaniste bohème, Chon, ancien Navy Seal, et la belle O partagent tout. Ben et Chon sont à la tête d’un business florissant. Les graines ramenées par Chon de ses missions et le génie de Ben ont donné naissance au meilleur cannabis qui soit. Même s’il est officiellement produit pour des raisons thérapeutiques, ils en dealent partout avec la complicité de Dennis, un agent des stups. Leur affaire marche tellement bien qu’elle attire l’attention du cartel mexicain de Baja, dirigé d’une main de fer par Elena. Face à leur proposition d’"association", Chon est partisan de résister par la force, mais Ben préfère tout abandonner. Pour les contraindre à coopérer, le cartel kidnappe O. Elena a eu raison d’utiliser les liens très forts du trio, mais elle a aussi sous-estimé leur capacité à réagir… C’est le début d’une guerre entre l’organisation du crime dont le bras armé, Lado, ne fait aucun cadeau et le trio. Qu’il s’agisse de pouvoir, d’innocence, ou de la vie de ceux qu’ils aiment, tout le monde a quelque chose à perdre.

BON SAUVAGE ?

Le film le plus barge d’Oliver Stone depuis 1999. Après une décennie assagie, certains diraient pépère, Stone découpe, charcute, surexpose. Malheureusement, son énergie est mise au service d’une esthétique déjà vue. Secondé par Dan Mindel, le bouillonnant chef opérateur de Tony Scott et J.J. Abrams, le réalisateur de Tueurs nés livre un polar suffoquant à l’image cramée, qu’on a l’impression d’avoir vu mille fois. Gunfights à l’épaule dans le désert, néons qui grésillent, hacienda d’un blanc clinquant… On est en terrain connu. Cette étrange sensation d’anonymat serait compensée si on pouvait s’attacher au triangle amoureux au centre du récit. Si Aaron Taylor-Johson (Kick Ass) tire son épingle du jeu dans un rôle à contre-emploi, il est en revanche plus dur de se passionner pour le destin de Blake Lively ou Taylor Kitsch, pleins de bonne volonté, mais beaucoup moins engageants que la galerie de seconds rôles en roue libre (Benicio Del Toro, et surtout John Travolta, en Janus de la DEA).

Le véritable intérêt du film est à trouver dans le ton caustique que Stone insuffle à son adaptation, allant jusqu’à changer la fin du livre de Don Winslow. Ce mini Traffic en mode farce dresse un portrait accablant des jeux de pouvoir au sein du monde de la drogue. Le réalisateur – qui fut dans les années 80 le scénariste de Scarface – avait jadis un projet sur le général Noriega, bras armé de la CIA le jour, narcotrafiquant la nuit, et nul doute qu’une part du cynisme qu’il voulait injecter dans son biopic s’est retrouvé dans ce Savages. Sur fond de rap mexicain, le film devient au final une fable pleine d’humour noir où les anciens d’Afghanistan recyclent les méthodes des insurgés pour botter le cul des cartels « à la sunnite ».

par Liam Engle

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