Sauf le respect que je vous dois

Sauf le respect que je vous dois
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A 40 ans, François a tout pour être heureux, une famille, un travail, des amis... Mais un tragique évènement au sein de son entreprise va remettre en question les principes qui régissaient sa vie. François saura-t-il se réveiller et refuser ce qu'il juge maintenant intolérable?

FIN GOURMET

On notait l’an passé, lors de la sortie du mésestimé Couperet de Costa Gavras, la fascination sans cesse grandissante que pouvait exercer le corps de cinéma d’Olivier Gourmet. Même dans son "incertaine absence" westalkienne, l’acteur semblait massivement omniprésent. La sortie de Sauf le respect que je vous dois devrait permettre aux plus avides de contenter leur soif du talent gargantuesque de l’homme aux petites besicles. S’y déroule en effet, sur un air assez proche du pamphlet social de Gavras (exacerbation fictionnelle et gentiment manichéenne, en gros façon thriller, des extrémités perverses auxquelles peut pousser l’immarcescible rigidité scélérate de l’entreprise), une véritable ode à l’art fin de Gourmet. Champion de l’identification immédiate, l’acteur se fait ainsi d’emblée aimant d’empathie. Dès lors le reste, narration efficace et rythmée, bons seconds et premiers rôles en pagaille (Fabienne Godet se présente décidément en excellente directrice d’acteurs) et conscience sociale certes schématique mais pas volée (populaire diront les uns, populiste ironiseront sans doute quelques autres), vient avec et s’impose sans accroc majeur. Pour tout cela, cette santé éclatante sous (malgré?) la qualité française, Godet convainc et met en appétit. Combien de premiers films français peuvent prétendre en faire autant?

par Guillaume Massart

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