Le Royaume de Ga'Hoole - la légende des gardiens

Le Royaume de Ga'Hoole - la légende des gardiens
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Royaume de Ga'Hoole - la légende des gardiens (Le)
Legend Of The Guardians - The Owls of Ga'Hoole
États-Unis, 2010
De Zack Snyder
Scénario : John Orloff, Emil Stern d'après d'après les romans de Kathryn Lasky
Avec : Helen Mirren, Sam Neill, Geoffrey Rush, Jim Sturgess, Hugo Weaving
Musique : David Hirschfelder
Durée : 1h39
Sortie : 27/10/2010
Note FilmDeCulte : ***---
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Le film suit Soren, une jeune chouette fascinée par les histoires épiques que lui racontait son père sur les Gardiens de Ga'Hoole, une bande de mythiques guerriers ailés qui avait mené une grande bataille pour sauver la communauté des chouettes des Sangs Purs.

PREMIER GA'HOOLE N'EST PAS GAOU Ô

On dira ce qu'on voudra du cinéma de Zack Snyder, force est de constater que le bonhomme est couillu. Il passe au long métrage avec un remake d'un film culte de George Romero. Il enchaîne avec une adaptation politiquement ambiguë de Frank Miller. Il continue en osant s'attaquer à l'inadaptable monument d'Alan Moore. Et bientôt, il s'occupera de Superman. Pour le moment, il a l'audace de faire de l'heroic fantasy avec des chouettes. A l'instar de sa mise en scène outrancière, chaque projet du cinéaste tient du "ça passe ou ça casse". Snyder a partagé les mêmes bancs d'école que Tarsem et Michael Bay et si le premier a son imagerie surréaliste et le second sa chorégraphie kinétique, Snyder a son esthétique iconique. Ici, ils ne manquent pas à l'appel, tombant parfois dans l'abus à la limite de l'autoparodie (la séquence sous la pluie est risible), mais offrant le plus souvent des tableaux emphatiques superbement servi par l'animation. Avec la synthèse et la 3D, Snyder a trouvé une combinaison parfaitement appropriée à ses effets de style. Du coup, on a droit à nombre de ses dilatations de temps en cours d'action qui savent souligner au mieux l'iconographie des protagonistes. Le problème, c'est que malgré de beaux efforts, ces personnages sont bien moins badass que Leonidas ou Dr. Manhattan. Beaux efforts parce que le film part sur de bonnes bases, exigeant certes un saut de foi plus fort qu'un Brisby ou le secret de NIMH mais qui une fois accepté donne lieu à univers pas inintéressant dans ses légères variations sur le sempiternel monomythe. D'autant plus qu'au niveau de la forme, c'est également plutôt audacieux, optant pour un photoréalisme non-anthropmorphique des animaux réfléchi, exploitant le potentiel qu'offrent les différentes espèces de chouettes et hiboux afin de créer un bestiaire de personnages plutôt riche, et en s'imposant des règles (on déforme pas trop les becs de manière cartoon, on ne "transforme" pas les ailes en "mains" capables d'attraper telle ou telle chose) qui parviennent à rendre crédible le tout. Ces choix témoignent d'une approche assez mature.

Le problème c'est que le récit, lui, l'est moins. Moins mature et moins réfléchi et moins riche. En gros, Snyder nous ressert du Star Wars/Le Seigneur des Anneaux mais avec un axe tout de même bien plus enfantin (même si on notera quelques touches de noirceur bienvenue) et sur une durée non pas de trois heures ni même de de deux heures mais d'une heure et demie. Du coup, tout va très vite et l'aventure et le parcours des différents protagonistes manquent de poids, et ce gravitas aurait été nécessaire pour compenser l'humour bateau. Le film adapte les trois premiers tomes de la saga littéraire et si ce condensé compose une même histoire contenue, ça sent la précipitation. Les héros deviennent des héros trop rapidement, les traîtres sombrent trop facilement, les enjeux n'ont pas le temps de prendre, etc. Au final, le film vaut surtout pour son visuel, une aventure pas inintéressante du formaliste Snyder dans l'exercice du film d'animation.

par Robert Hospyan

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