The Rider

The Rider
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Rider (The)
États-Unis, 2017
De Chloé Zhao
Durée : 1h45
Sortie : 28/03/2018
Note FilmDeCulte : ***---
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Le jeune cowboy Brady, étoile montante du rodéo, apprend qu'après son tragique accident de cheval, les compétitions lui sont désormais interdites. De retour chez lui, Brady doit trouver une nouvelle raison de vivre, à présent qu'il ne peut plus s'adonner à l'équitation et la compétition qui donnaient tout son sens à sa vie. Dans ses efforts pour reprendre en main son destin, Brady se lance à la recherche d'une nouvelle identité et tente de définir ce qu'implique être un homme au coeur de l'Amérique.

NOUVEAU WESTERN

Révélée il y a trois ans avec Les Chansons que mes frères m'ont apprises, la réalisatrice américaine d'origine chinoise Chloe Zhao a confirmé avec The Rider, présenté à la Quinzaine des Réalisateur et couronné par le Grand Prix au dernier Festival du Cinéma Américain de Deauville. Comme pour Les Chansons... qui se déroulait au cœur d'une réserve indienne, The Rider emprunte aux codes du western, ici en racontant l'histoire d'un cowboy champion de rodéo.

The Rider débute par un rêve d'une dimension inquiétante - et c'est d'un cowboy tourmenté qu'il va être question dans ce long métrage, gravement blessé suite à un accident. Les chevaux sont baignés par la belle lumière du matin, mais les hommes dans The Rider sont estropiés, abimés, des agrafes plantées dans le crâne. C'est l'un des éléments intéressants du film en même temps qu'une de ses limites : si l'imagerie Americana est brisée, celle-ci est aussi parfois un peu figée et n'échappe pas aux clichés avec cet archétype de héros viril taiseux.

La narration des Chansons... n'était à nos yeux pas le point fort du film, c'est à notre sens à nouveau l'une des faiblesses de The Rider qui manque parfois de relief. Mais ce souffle, Zhao le retrouve plastiquement, avec cette approche formelle sensuelle et poétique qui, autour de ce petit être protégé par son armure d'un kitsch flamboyant, délivre un vrai lyrisme, à l'image de ce superbe dénouement.

par Nicolas Bardot

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