Repentie (La)

Repentie (La)
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Repentie (La)
France, 2002
De Laetitia Masson
Scénario : Laetitia Masson
Avec : Isabelle Adjani, Aurore Clément, Sami Frey, Catherine Mouchet, Samy Nacéri, Maria Schneider
Durée : 2h05
Sortie : 17/04/2002

Elle revient, elle est seule, elle pousse une valise, elle marche, elle prend le train, elle entre dans une boutique, elle parle, elle sort de la boutique, elle dort, elle danse, elle mange… Elle nous manque bien moins qu’hier mais dans tous les cas plus que demain.

Europe 2 s’enflamme pour Isabelle Adjani. Ecrin à come back pour star mythique scénarisé sur la nappe d’une crêperie pendant un after sans doute trop arrosé de producteurs inévitablement possédés, La Repentie sonne creux à tous les niveaux. Peu dialogué d’où une ribambelle de tubes glutineux dépêchés en derniers recours pour combler un vide intersidéral s’étalant sur plus de deux heures interminables, peu réalisé à l’image d’une Masson donnant dans le service Navarro, peu interprété par des acteurs rigides en rajoutant dans le tragique, et surtout bien peu passionné, La Repentie ne réussit pas à matérialiser le fantasme annoncé. En effet, l’intérêt étant focalisé sur le mystère d’un personnage dont on ne sait strictement rien, il aurait fallu donner une certaine envergure à cette énigme vivante plutôt que de la laisser s’échouer en bonne épave vers une pseudo-révélation foireuse aux dix dernières minutes, agaçante car jouant sur la mise en abyme d’Adjani elle-même (sa vie, son œuvre), glorifiée mais peu ou pas concernée par ce tapis rouge lui étant déroulé, véritable pente léthargique pour tout spectateur ne besognant pas à Studio. Débâcle putassière et ampoulée, La Repentie commet également l’erreur difficilement pardonnable de massacrer le travail d’artistes comme la musique de Jocelyn Pook (L’Emploi du temps) ou Catherine Mouchet, cloîtrée dans un rôle archi-stéréotypé de femme de ménage cruche. Seul point positif, le rattrapage de la prestation ridicule de Sophie Marceau par une Isabelle Adjani bouffie dans sa robe noire, ressemblant à s’y méprendre à Belphégor.

par Yannick Vély

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