Purificateur (Le)

Purificateur (Le)
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Purificateur (Le)
The Sin Eater/The Order
États-Unis, 2003
De Brian Helgeland
Scénario : Brian Helgeland
Avec : Mark Addy, Francesco Carnelutti, Benno Fürmann, Heath Ledger, Shannyn Sossamon, Peter Weller
Durée : 1h45
Sortie : 19/11/2003
Note FilmDeCulte : *-----

Le Père Dominic meurt dans d'étranges circonstances. Celles-ci amènent Alex Bernier, un jeune prêtre formé à la chasse des démons par le défunt, à enquêter sur un ordre secret à Rome. Il découvre l'existence du Mangeur de Péchés, un êtres immortel qui absout les mourants en s'appropriant leurs péchés.

MA FOI BLUES

Scénariste réputé pour ses adaptations (L.A. Confidential, Mystic River), Brian Helgeland s'était brillamment lancé dans la mise en scène avec le sombre Payback, également inspiré d'une oeuvre littéraire. Il y a deux ans, il signait son deuxième long métrage, à partir d'un scénario de sa propre invention, le très moyen Chevalier. A la vision du Purificateur, dont il a signé le script, force est de constater que le bonhomme ferait mieux de se cantonner à retranscrire le travail des autres… Le synopsis est pourtant loin d'être sans intérêt. On pourrait même y déceler le potentiel d'un Exorciste nouvelle génération. Malheureusement, le traitement infligé par son auteur plonge le film dans les abysses du thriller religieux, proche de Stigmata et autres Ames Perdues qui envahissaient les écrans à la veille de l'an 2000. Dénué de toute énergie, Le Purificateur fait preuve d'une faiblesse affligeante. Le tout se veut sérieux, solennel mais tangue invariablement entre l'ennui et le risible. Bien sûr quelques idées intéressantes, notamment au niveau des personnages, finissent par émerger mais elles sont immédiatement réduites à néant. Vaniteux, Helgeland croit enrichir son intrigue et ses protagonistes par des de dialogues pompeux (quand ils ne sont pas tout simplement ridicules: "Pourquoi aimes-tu les tournesols?") et une philosophie de comptoir (du sous-Matrix Reloaded: "Keats dit que la vérité, c'est la beauté et la beauté c'est la vérité ; alors que cherchez-vous? La vérité ou la beauté?"). Ajoutez à cela des effets spéciaux ridicules et vous comprendrez alors pourquoi le film est resté plus d'un an dans les placards d’Hollywood avant de subir un violent échec au box office. Les acteurs surnagent, la mise en scène est correcte mais le film manque cruellement de rythme, de tension, de quelque chose...

par Robert Hospyan

En savoir plus

Quelques liens :

Partenaires