Pulse
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États-Unis, 2006
De Jim Sonzero
Scénario : Wes Craven, Ray Wright
Avec : Kristen Bell, Rick Gonzalez, Christina Milian, Ian Somerhalder, Jonathan Tucker
Durée : 1h25
Sortie : 11/10/2006
Mattie est traumatisée par la mort de son petit ami qui s’est tué devant ses yeux. Le campus se vide de plus en plus, et une vague de suicides submerge le pays. Un site internet en serait la cause, provoquant d’étranges infections.
GHOSTS JUST WANNA HAVE FUN
Annoncé depuis quelques années, abandonné par Kirsten Dunst puis par Wes Craven dont il ne reste qu’une version charcutée du scénario, amputé de trente minutes, Pulse arrive enfin en salles, pantelant et genou à terre. Récupéré par Jim Sonzero, fils de pub dont c’est le premier long métrage, Pulse s’éloigne comme prévu de l’approche cérébrale et allégorique du chef d’œuvre de Kiyoshi Kurosawa pour s’ancrer plus directement dans la série B. Ainsi le film, très balisé, réserve ses gentils moments crapoteux, photo verdâtre, décor lépreux et grondement sonore à l’appui, mais se vautre régulièrement dans les effets faciles, salopé par un montage surexcité en chichis, reliant comme il peut les bouts d’une narration à trous et aux personnages laissés en plan. Pulse se roule parfois dans la nunucherie totale, notamment à chacune des libertés prises avec le scénario original (le monstre chauve, la baignoire hantée), et surtout lors de sa bouillie de dénouement. Il y a pourtant dans ce remake une bouée de sauvetage: Kristen Bell, découverte de la série Veronica Mars et de la comédie musicale Reefer Madness, qui porte le film avec conviction et l’empêche de sombrer corps et âme là où la présence d’une Rachael Leigh Cook ou une Tara Reid lui aurait tiré une balle en pleine tempe. Mal accompagnée par Christina Milian et Ian Somerhalder, Bell parviendrait presque à maintenir le radeau de fortune à flots – presque seulement.
