Le Premier Cercle

Le Premier Cercle
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Premier cercle (Le)
France, 2008
De Laurent Tuel
Scénario : Simon Moutaïrou, Laurent Tuel, Laurent Turner
Avec : Sami Bouajila, Vahina Giocante, Jean Reno, Isaac Sharry, Gaspard Ulliel
Photo : Laurent Machuel
Musique : Alain Kremski
Sortie : 04/03/2009
Note FilmDeCulte : ***---
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Les voitures de luxe, les poursuites, la Riviera, le soleil... c'est pour le décor. Pour Milo Malakian, ce qui compte, c'est son clan, sa famille, ses racines... C'est pour lui "le Premier Cercle". Celui qu'on ne transgresse pas. Celui qui sécurise parce que chacun en connaît les règles. Là où l'on est sûr des siens. Ainsi, on limite les risques. On peut travailler sérieusement. Monter des opérations. Une surtout. Spectaculaire. Grandiose. Peut-être la dernière. Après ce coup Milo compte arrêter, passer les rênes du clan à son héritier direct... le seul fils qui lui reste : Anton. Mais Anton aspire à une autre vie. La relation secrète qu'il a avec Elodie (une infirmière de la région) lui a ouvert les yeux sur le monde violent et sans issue de son père. Il doit sortir de ce cercle. Alors que le casse se met inexorablement en place, une lutte âpre forcément violente, s'engage entre un père blessé et un fils qui refuse le poids d'un héritage trop lourd.

Le Premier Cercle - Bande annonceenvoyé par LEXPRESS

AIME TON PERE

Le risque avec les films traitant des "familles" gérant une économie, c'est qu'il est très difficile de ne pas tomber dans les clichés du chef de clan agissant en toute impunité, des règlements de comptes, des territoires définis, des hommes de mains et autres porte-flingues, du sexe, de la drogue, de l'alcool et des belles bagnoles. En cela, on peut reconnaître au film de Laurent Tuel de ne pas y accorder une importance déraisonnable, le réalisateur de Jean-Philippe préférant oblitérer le clinquant et concentrer son histoire vers une autre direction : celle du passage de relais entre un père et son fils. Car dans ce clan des Arméniens aux codes propres, c'est tout un héritage qui est en jeu. Un héritage du nom, du rang et du sang. Entre un patriarche sentant qu'il est temps d'affirmer son descendant à la future tête du cartel et un fils suivant les traces de son géniteur par défaut mais désirant désormais se ranger, l'histoire est simple, classique même, et suit une ligne droite qui ne réserve pas trop de surprise si ce n'est celle d'être agréablement mise en scène. Mais faiblesse du script ou manque d'ambition de la part des scénaristes (les enjeux ne sont pas suffisamment appuyés et les empêcheurs de tourner en rond pas assez présents), ce Premier Cercle finit plutôt par lorgner vers la saga familiale de l'été que vers un vrai film de mafia où les us et coutumes de ces consortiums officieux ont tôt fait de remanier la définition du mot "famille". Et ce n'est pas ce final ampoulé et trop lourd en symbolique qui plaidera en faveur du film. Reste quand même une petite œuvre pas forcément fédératrice mais qui se laissera visionner sans heurt aucun.

par Christophe Chenallet

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