Prédictions

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Knowing
États-Unis, 2009
De Alex Proyas
Scénario : Stuart Hazeldine, Ryne Pearson, Alex Proyas, Juliet Snowden, Stiles White
Avec : Phil Beckman, Rose Byrne, Nicolas Cage, Chandler Canterbury, Lara Robinson
Photo : Simon Duggan
Musique : Marco Beltrami
Durée : 2h00
Sortie : 01/04/2009
Note FilmDeCulte : **----
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2009 : on déterre une capsule temporelle déposée il y a cinquante ans par les élèves d’une école primaire. Dans celle-ci, une lettre remplie de chiffres sans lien apparent. Mais le père de l’un des élèves, John Koestler, y lit les annonces de grandes catastrophes passées, et à venir.

TOUT CE QUE JE SAIS, C’EST QUE JE NE SAIS RIEN

En fin de compte, le grand malheur d’Alex Proyas n’est-il pas Dark City ? Depuis dix ans, nous attendons un autre choc, une nouvelle claque de la part du réalisateur de cette œuvre unique, ce film brassé à la perfection. Mais rien ne se passe. Proyas n’a pas réalisé de film à gros budget depuis I, robot en 2004 et, si le résultat est plus qu’honorable, l’expérience avec la Fox, sous l’égide de Tom Rothman, a été pénible. Fallait-il donc s’atteler au nouveau véhicule de Nicolas Cage ? Oui, si l’on considère les possibilités qu’offre le scénario de Prédictions, en particulier son postulat de départ. L’enfant perturbée (on pense à Silent Hill), les mystérieux hommes en noir (Dark City, évidemment), une mise en scène toujours aussi soigneuse : tous participent à l’élaboration d’une atmosphère fantastique pesante, assez fascinante. Dans sa première heure, le film arrive même à étourdir, avec deux scènes de catastrophes terrifiantes, où le talent de l’Australien saute aux yeux. L’inéluctabilité des prophéties distille un malaise glacé, palpable. Mais les choses se délitent, car si Alex Proyas sait composer des plans, son scénario sombre corps et âme dans les profondeurs abyssales du cliché. La première partie n’a rien de révolutionnaire dans ses thèmes comme dans son déroulement : on regarde un film fantastique, comme il y en a tant. Malheureusement, quand les réponses arrivent dans la deuxième, elles ne nous surprennent pas, en apportant ce qu’il y a de pire dans le cinéma de genre américain : la Bible. Associée avec une solution de science-fiction, cette thématique ancien testament propose une imagerie "new age" affreuse, où surnagent les derniers avatars de Proyas, les hommes en noir transformés en aliens bleus (design sous influence I, robot), aux atours d’anges. Lors de son final apocalyptique, Prédictions apparaît tout nu, en ratage authentique, qu’un Nicolas Cage convaincant ne peut pas sauver. Ce qui blesse le plus, c’est que cet échec est appliqué dans sa mise en scène et ses effets. Or il n’y a rien de pire qu’un talent de réalisateur dilapidé par un scénario médiocre, qui nous pousse presque à remettre en question ses œuvres précédentes. Le retour d’Alex Proyas ? Non, toujours pas.

par Benjamin Hart

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