Festival de Gérardmer: The Pool

Festival de Gérardmer: The Pool
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Pool (The)
Poel (De)
Pays-Bas, 2015
De Chris W. Mitchell
Scénario : Chris W. Mitchell
Durée : 1h16
Note FilmDeCulte : ***---
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Un père emmène sa femme, ses deux fils, un ami et sa fille pour une randonnée dans les bois. Le groupe trouve un endroit parfait donnant sur une étendue d'eau. Quand la nuit tombe, les deux fils écoutent les histoires de fantôme racontées par l'ami de leur père autour du feu de camp. Le plus jeune fils commence à avoir des rêves étranges et bizarres et des événements inquiétants commencent à arriver autour du camp.

CAMPING ENFER

Une famille tout à fait normale (pleine de secrets prêts à exploser, comme les autres) part faire du camping sauvage au fin fond de la forêt. Le registre des peurs ancestrales liées aux bois est tellement vaste qu'une telle introduction pourrait donner lieu à des récits fantastiques de genres très différents. On pourrait d'abord croire que la piste choisie par The Pool est purement psychologique. Tout ce qui arrive à la famille (ils se perdent, épuisent leur réserves) pourrait être de leur faute, et l'épuisement les fait rentrer dans un règlement de compte qui n'est pas forcément ce que le film propose de plus mystérieux. Or du mystère, l'étang a côté duquel ils ont planté leurs tentes, en est rempli à ras-bord. La meilleure idée du scénario est sans doute de rendre cette menace invisible et intangible. D'abord seulement une voix, a peine une hallucination. Longtemps, la menace qui pèse sur la famille n'a pas de nom. L'apparition du surnaturel est progressive, et le film privilégie une atmosphère onirico-angoissante placide aux éclats d'horreurs. Quitte d'ailleurs à rendre les premières contrariétés de la famille (qui a volé le café?) pas forcément terrifiantes. Mais un furtif flashback vient éclaircir le danger qui, comme ragaillardi, rend le dénouement du calvaire familial plus mordant. Le film, qui était jusqu'alors parfois élégant mais surtout classique, se pare d'un mauvais esprit surprenant et divertissant. A la fois subtil et terre-à-terre dans sa manière de traiter la peur (de nymphes fantasmées en flaques de vomi), The Pool est un étonnant paradoxe.

par Gregory Coutaut

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