Etrange Festival: Pet

Etrange Festival: Pet
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Pet
États-Unis, 2016
De Carles Torrens
Avec : Dominic Monaghan
Durée : 1h30
Note FilmDeCulte : *-----
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Seth, trentenaire maladroit et inquiétant, tente de séduire Holly, une serveuse, mais échoue lamentablement. De plus en plus obsédé par la jeune fille, Seth kidnappe Holly et l’enferme dans une cage au refuge animalier où il travaille.

LES FILLES, C'EST TRÈS COMPLIQUÉ

Faites le test, c'est pratiquement inévitable : à chaque festival de cinéma de genre son (ou ses) film(s) de garçon qui n'arrive pas à tirer sa crampe. Plus précisément : un garçon au physique quelconque (tendance éternel puceau) s'entiche d'une fille (au physique de mannequin ou poupée-porno) et l’impossibilité de leur amour (ou de leur bouillave) est supposée être une tragédie du mâle contemporain. Cela peut être fun lorsque c'est malin (ou lorsque le postulat vu et revu des tonnes de fois est renversé comme dans The Loved Ones). C'est plus embarrassant dans ces films souvent surcalibrés pour les fanboys et qui généralement n'oublient pas de cocher la case misogynie (la fille finit régulièrement par être une garce ; ou bien ses « non » voulaient dire oui, d'ailleurs on ne lui demande pas vraiment son avis).

Pet nage en plein dedans. Lorsque le héros tombe sur la fille de ses rêves, celle-ci lui fait bien comprendre que ce n'est pas possible – il va donc l'enfermer dans une des cages du chenil où il travaille. Scénario retors : finalement, elle l'a peut-être bien cherché. Pour être honnête, le scénariste Jeremy Slater (auteur du script du conspué Les 4 Fantastiques) justifie cela avec une malice un peu perverse qui, dans d'autres mains, aurait pu être d'un mauvais esprit et d'une méchanceté appréciables. Mais l’ambiguïté n'est pas un art facile et Pet est trop gras pour cela.

Slater semble concevoir son scénario comme on retourne les facettes d'un Rubik's cube. On est surpris certes, et à chaque scène il se passe quelque chose. Problème : tout cela est au mépris de toute cohérence, avec des basculements arbitraires auxquels on a du mal à croire. L'écriture n'est pas aidée par l'interprétation, et ce côté maintenant, je joue le fou – ou la folle. Pet nécessite autant de sauts de foi qu'il y a de boucles dans un programme de patinage – mais finit régulièrement les fesses sur la glace. En mode cerveau off, le spectacle est peut-être appréciable, mais le jeu proposé n'est même pas suffisamment excitant pour faire fi des défauts.

par Nicolas Bardot

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