Paris je t'aime

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18 arrondissements de Paris vus par 20 cinéastes. Thème imposé: l'amour dans tous ses états.

Paris je t'aime bande annonceenvoyé par Hisaux. - Regardez plus de courts métrages.

UN PEU, BEAUCOUP, PAS DU TOUT

Paris je t’aime… du bout des lèvres. Collés bout à bout, ces mots doux adressés à la capitale, et d’une inspiration forcément inégale, célèbrent les fantômes et les fantasmes qui gisent sous les ponts, sous un réverbère ou sur la banquette du métro. Paris ville musée, Paris ville romantique, Paris métropole grouillante et pluri-ethnique… Ce qui inspirent les cinéastes invités, ce sont d’abord des premiers rendez-vous un peu raides, une vague grisaille amoureuse dérivée d’images d’Epinal. Les fleurs déposées au pied des édifices et des mausolées se suivent et ne se ressemblent pas, même si on peut prélever du pot-pourri quelques récurrences insistantes. Du réveil comateux (Montmartre de Bruno Podalydès) aux morsures de l’aurore (Quartier de la madeleine de Vincenzo Natali), Paris devient un terrain propice aux coups de foudre et aux retrouvailles, de la sortie du lycée aux troquets enfumés. La belle inconnue qui s'évanouit, celle qui trébuche, les vieux amants qui se perdent et se retrouvent: Montmartre, Quais de Seine de Gurinder Chadha, Pigalle de Richard LaGravanese et Quartier Latin de Gérard Depardieu et Frédéric Aubertin oscillent entre la fadeur scolaire et la rengaine essoufflée. Les plus aventureux s'essaient à un scénario plus retors (l'émouvant Places des fêtes d'Oliver Schmitz ou le tour de passe-passe insipide Parc Monceau d'Alfonso Cuaron).

VUES D'AILLEURS

Paris je t'aime découvre une Carte du Tendre broussailleuse et formellement peu inspirée. Et ce ne sont pas les excentricités de Christopher Doyle (Porte de Choisy, ragoût sans sel), de Vincenzo Natali (Quartier de la madeleine, oeillade aux vampires, à peine divertissant) ou de Sylvain Chomet (l'hideux Tour Eiffel) qui éveillent un semblant de passion. Les esthètes quant à eux réfrènent leurs ardeurs. Joliment désinvolte, Le Marais de Gus Van Sant se contente d'une déclaration à l'emporte-pièce, seule sa mise en scène le sauve de l'interlude anodin. L'électrique Quartier des enfants rouges d'Olivier Assayas a le mérite de montrer un microcosme un tant soit peu vivant, beaucoup moins compassé que la plupart de ses voisins. L'amour ayant abandonné ses ailes, la mort est peut-être l'issue la plus crédible. Wes Craven déballe un Père-Lachaise insignifiant, mais Nobuhiro Suwa (Place des Victoires sur la disparition d'un enfant) et surtout Isabel Coixet (Bastille sur un amour souffrant) laissent enfin poindre une larme. Walter Salles et Daniela Thomas déplacent les enjeux, trichent avec les frontières (Loin du 16ème) et se montrent tout aussi convaincants. Trois courts justifient le déplacement. L'impétueux Faubourg Saint-Denis de Tom Tykwer, petit précis amoureux incluant un vrai coup de foudre, Natalie Portman. Tuileries des frères Coen qui mettent les quatre pieds dans la mare et rallient avec malice tous les clichés parisiens. L'effet carte postale réussit enfin à Alexander Payne et son modeste, mais magnifique, 14ème arrondissement, le seul à déclarer sa flamme à Paris.

par Danielle Chou

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