Parfum d'absinthe

Parfum d'absinthe
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Parfum d'absinthe
Was nützt die Liebe in Gedanken
Allemagne, 2004
De Achim von Borries
Scénario : Hendrik Handloegten, Annette Hess, Alexander Pfeuffer, Achim von Borries
Avec : Daniel Brühl, August Diehl, Thure Lindhardt, Christoph Luser, Anna Maria Mühe, Jana Pallaske
Photo : Jutta Pohlmann
Musique : Thomas Feiner
Durée : 1h29
Sortie : 01/12/2004
Note FilmDeCulte : **----
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Allemagne, 1927. Paul se lie d'amitié avec Günther et Hilde, deux frères et soeurs aux moeurs dissolues qui ont fondé un Club du suicide. Confident et amant d'un soir, le discret Paul se laisse séduire par leurs sombres desseins.

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LE CHARME EVAPORE DE LA BOURGEOISIE

La caution du fait authentique ne sauvera pas Parfum d'absinthe de l'arrière-goût saumâtre. Elevée au rang de préciosité nihiliste, la promenade funeste des enfants sélects décompte savamment les heures creuses avant l'instant fatidique. Achim von Borries ne ménage pas sa peine; drapé de nuances ambre et cuivrées, le visage opalin de la vile tentatrice surnage un tant soit peu de la garden party délétère, où les amants épongent leur mal-être et se gaussent de leur propre vanité. Insaisissable, la blonde aristocrate Hilde roucoule d'une rive à l'autre, dessine négligemment des ronds dans l'eau, se dispute avec son frère délicat un grand dadais fruste et déloyal. Spectateur envieux de ces toquades libertines, le brun et prolétaire Paul ravale sa fierté, se satisfait des miettes, en singeant les aspirations de ses deux modèles romanesques. L'allégresse et la virulence de la passion adolescente ne dépassent pas ces belles intentions. En congédiant la trame historique pendant les trois quarts du métrage, Achim von Borries brûle d'esquisser une ode atemporelle et universelle. Après bien des tergiversations, force est de constater que cette peinture lisse de l'aristocratie sauvageonne ne doit son salut qu'à sa résolution tragique (et à la puissance du fait divers avéré). Entre ces deux pôles intouchables, la pâleur iréelle du souvenir et l'irruption précipitée de l'Histoire, Parfum d'absinthe étire péniblement son propos, en diluant la perversité de l'amour dans un fond de liqueur trop mielleuse.

par Danielle Chou

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