Paperboy

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Paperboy
Paperboy (The)
États-Unis, 2012
De Lee Daniels
Avec : John Cusack, Zac Efron, Nicole Kidman, Matthew McConaughey
Photo : Roberto Schaefer
Musique : Mario Grigorov
Durée : 1h48
Sortie : 17/10/2012
Note FilmDeCulte : ****--
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1969, Lately, Floride. Ward Jansen, reporter au Miami Times, revient dans sa ville natale, accompagné de son partenaire d’écriture Yardley Acheman. Venus à la demande de Charlotte, femme énigmatique qui entretient une correspondance avec des détenus dans le couloir de la mort, ils vont enquêter sur le cas Hillary Van Wetter, un chasseur d’alligators qui risque d’être exécuté sans preuves concluantes. Persuadés de tenir l’article qui relancera leur carrière, ils sillonnent la région, conduits par Jack Jansen, le jeune frère de Ward, livreur du journal local à ses heures perdues. Fasciné par la troublante Charlotte, Jack les emmène de la prison de Moat County jusqu’aux marais, où les secrets se font de plus en plus lourds. L’enquête avance au cœur de cette Floride moite et écrasante, et révèle que parfois, la poursuite de la vérité peut être source de bien des maux...

COME HERE PAPERBOY, IS YOU BIG ENOUGH ?

Au sein d'une sélection cannoise qui a fait une large place aux films bien peignés sur le côté, Paperboy détonne. Car sa tignasse est plutôt du genre sauvage, décoiffée, avec des racines de toutes les couleurs. Paperboy est-il parfaitement maîtrisé par son auteur ? Est-ce qu'on l'aime (ou le déteste) pour de bonnes raisons ? Peu importe. Car ses qualités peuvent bien être des défauts, et inversement. La première qualité (ou défaut) de Paperboy est d'être un peu partout et nulle part en même temps. Un peu de vrai/faux suspens policier, un peu de comédie campy plus ou moins volontaire (dont une parenthèse de beach movie totalement surréaliste), un dénouement qui flirte carrément avec l'horreur. Au final, un objet hybride qu'on peut vomir mais qu'on peut aussi apprécier comme un étrange plaisir coupable.

Résolument dingo, Paperboy semble assommé par la chaleur décrite dans le film, "Dieu lui-même devait transpirer" explique, avec sa voix de bébé canard halluciné, Macy Gray jouant un rôle de servante noire échappée d'une version zinzin de La Couleur des sentiments. L'intrigue policière devient assez rapidement un prétexte à cette peinture poisseuse d'une Amérique où la fin de la ségrégation raciale et le début de la révolution sexuelle semblent avoir un train de retard. Les losers, chez Lee Daniels, ressemblent à des freaks. L'héroïne imposante de son premier long métrage, Precious, était déjà hors normes. En star de ce casting hétéroclite, Nicole Kidman, dans la peau d'une pétasse évaporée, à moitié nympho à moitié déglinguée, ressemble à une fille cachée d'Edith Massey. Dans ce trou à serpents où l'on éventre les alligators, l'idée de normalité semble bien abstraite. La vulgarité des corps, des esprits, dans la bouche, semble, elle, plus concrète. On n'est pas sûr d'aimer Paperboy au premier ou au second degré, comme on n'est pas sûr des volontés précises de Daniels. On ne sait jamais, durant tout le film, sur quel pied danser. Ça n'est pas la plus négligeable des qualités.

par Nicolas Bardot

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