Ong-Bak

Ong-Bak
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Le village de Nong Pradu voit le malheur s’abattre sur ses habitants lorsque la tête de leur statue Ong-Bak est dérobée par un petit voleur sans envergure et sans aucun goût. Ting se porte volontaire pour partir en ville récupérer la fameuse tête, sans laquelle la pluie ne tombera pas, les récoltes ne pousseront pas, et les vieilles édentées ne s’arrêteront pas de pleurer.

HONTE-BAK

C’est fébriles que nous entrions dans la salle pour découvrir enfin, après des années d’attente, le métrage qui allait redonner des couleurs au genre de la tatane, genre dans lequel les biceps des acteurs sont généralement inversement proportionnels à leur talent d’acteur et à la qualité artistique du film. Depuis Bruce Lee, les fans n’ont pu se mettre sous la dent que les quelques acrobaties du Ninja blanc Michael Dudikoff, les épaules cassées d’Eric Roberts (le sympathique et larmoyant Best of the Best), ou les retournés dans la carotide du plus "aware" de tous les karatékas (vous savez de qui je parle). Heureusement, de temps à autre débarquaient sur nos écrans quelques perles venues d’Asie, telles que des Fist of Legend ou encore Tai-Chi Master. Force est de constater que c’est finalement peu, et qu’il manquait LE grand film qui marquerait la consécration du genre. Pas forcément un chef d’œuvre, juste une petite bombe qui verrait les artistes martiaux les plus souples se défoncer le crâne en poussant des cris de hyène lors de combats démentiels. Précédé d’une rumeur plus que flatteuse, qui insistait notamment sur la véracité des coups portés, boosté par une affiche mettant en avant les capacités légendaires de son acteur principal, Ong-Bak semblait être cette petite perle. Euh… Il y a comme un problème de compréhension, là. Alors, c’est ça Ong-Bak? Ce truc distribué sur une flopée d’écrans hexagonaux et survendu par sa star de distributeur (l’opportuniste Besson)? Ce petit machin sans le moindre intérêt, excessivement long, pété d’incohérences formelles et narratives, dans lequel des combats répétitifs sont chorégraphiés n’importe comment et montés en dépit du bon sens sur des titres IAM-esques? Le peu que l’on attendait de ce type de film (des combats fabuleux qui ne s’embarrassent pas d’un scénario dont on n'a rien à faire) est malheureusement absent, et l’on se prend à compter les minutes qui passent et/ou les coups de coudes dans le crâne (piteuse marque de fabrique de l’acteur principal, par ailleurs fort loin de posséder le charisme incroyable d’un Bruce Lee), tandis que défilent devant nos yeux des personnages idiots qui se battent pour un bout de statue immonde. Rendez-nous notre bon vieux Bloodsport!

par Anthony Sitruk

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