The Old Donkey

The Old Donkey
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Old Donkey (The)
Lao lu tou
Chine, République populaire de, 2010
De Ruijun Li
Scénario : Ruijun Li
Avec : Sun Chunyan
Photo : Jin Yang
Durée : 1h52
Note FilmDeCulte : ****--
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Un petit village à la lisière du désert, dans la province du Gansu en chine. Suite à une nouvelle directive agraire du gouvernement, Zhang Yongfu, un entrepreneur local sans scrupules, achète les terres des paysans, ou du moins essaye de les faire partir, afin de construire une usine de produits chimiques qui rendrait le village prospère. Âgé de soixante-treize ans, ma, surnommé « le vieux baudet », fait partie des paysans qui refusent obstinément de vendre ses terres…

VERT BAUDET

A priori, The Old Donkey, avec ses histoires de conflits générationnels paysans sur fond de terre des ancêtres semble droit sorti de la grande famille des films world de festival (catégorie fourre-tout pour désigner des long-métrages tièdes où l'exotisme et la dignité servent de principaux passeports). Or le long-métrage de Ruijun Li commence sur un tout autre registre, nettement plus surprenant, celui d'une aridité maousse, aussi bien visuelle que narrative. Les personnages apparaissent d'abord comme perdus dans des décors géants qui crèvent l'écran, mini fourmis qui s'agitent dans de longs plans fixes sur une inamovible dune de sable. La DV apporte une certaine beauté et une vraie bizarrerie à ces paysages reflétant une sécheresse permanente qui ferait passer le déjà sévère Judge, le long métrage chinois lauréat du Lotus d'Or à Deauville l'an dernier, pour une grande kermesse du rire.

Cette rudesse puissance 10 n'exclut pas des touches d'humour politique pince-sans-rire (c'est un euphémisme) à base de chanson sur la libération du Tibet, ou de retransmission de discours parasitée, qui rappelle parfois Plaisirs inconnus de Jia Zhang-Ke (un autre modèle de facétie). Le récit retrouve finalement peu à peu des pistes plus balisées alors que son récit socio-familial se fait plus familier et longuet, et que son discours politique devient un peu trop didactique. Mais après tout, il n'est pas obligé que le climax d'un film se situe exclusivement lors de son dénouement.

par Gregory Coutaut

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