Night Call

Night Call
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Night Call
Nightcrawler
États-Unis, 2014
De Dan Gilroy
Scénario : Dan Gilroy
Avec : Riz Ahmed, Jake Gyllenhaal, Bill Paxton, Rene Russo
Photo : Robert Elswitt
Musique : James Newton Howard
Durée : 1h57
Sortie : 26/11/2014
Note FilmDeCulte : ****--
  • Night Call
  • Night Call

Branché sur les fréquences radios de la police, Lou parcourt Los Angeles la nuit à la recherche d’images choc qu’il vend à prix d’or aux chaînes de TV locales. La course au spectaculaire n'aura aucune limite...

ÉBLOUI PAR LA NUIT À COUPS DE LUMIÈRE MORTELLE

Premier long métrage en tant que réalisateur de Dan Gilroy, scénariste dont la carrière n'a jamais vraiment brillé (Freejack, Jason Bourne : l'héritage), Night Call renvoie à une certaine tradition de cinéma des années 70, quand l'Amérique n'hésitait pas à explorer les recoins les plus sombres de sa psyché. À l'instar du Travis Bickle de Taxi Driver, le protagoniste noctambule campé par Jake Gyllenhaal, effrayant, est un parasite à la fois sorti de nulle part et pur produit de la société. Jadis, le désaxé revenait du Vietnam, aujourd'hui il naît de nos rues, ou plus exactement celles de Los Angeles. Si le titre français du film paraît forcé dans son association à Drive, Night Call partage néanmoins avec le film de Nicolas Winding Refn, outre son personnage insondable, cette fascination pour la Cité des Anges nocturne, dont Gilroy et le chef opérateur Robert Elswitt parviennent à sublimer la nature insidieuse.

Cependant, cet enfer urbain n'est que la terre sur laquelle notre "héros" peut grouiller, le véritable terreau qui lui permet de prospérer est plus large et moins tangible. Sans jamais forcer le trait, Gilroy signe une œuvre à charge contre les médias, froids et avides de sang. Il ne s'agit même pas d'une descente aux enfers mais d'une évolution naturelle, dans la manière dont les médias donnent une voix à quelqu'un comme Lou Bloom. C'est dans cette approche somme toute réaliste de son propos que Gilroy trouve son principal atout mais aussi peut-être ses limites. On ressort du film avec l'impression qu'il manque quelque chose, que le film ne va pas assez loin, que tout est trop facile, évident. Peut-être est-ce difficile à accepter tout simplement parce que c'est la triste réalité.

par Robert Hospyan

Commentaires

Partenaires