Ne le dis à personne

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Il y a huit ans, l’épouse d’Alexandre a brutalement disparu. Après avoir été accusé du meurtre puis blanchi, Alexandre a refait sa vie. Mais il reçoit soudainement un message laissant entendre que sa femme pourrait être vivante…

Ne le dis à personne envoyé par Saku399

RAPPORT MINORITAIRE

Nous avions laissé la carrière de réalisateur de Guillaume Canet en 2002 avec Mon idole, film certes soigné mais trop content de lui pour réellement convaincre. Ne le dis à personne surprend d’emblée sur tous les points. C’est une œuvre ample et ambitieuse qui réussit presque chacun de ses nombreux (et risqués) paris. D’un synopsis de film de genre très modeste, Canet réussit à déployer un vaste univers qui tourne autour d’un personnage principal complexe et charismatique. François Cluzet campe Alexandre, un médecin encore meurtri par la disparition de sa femme, qui voit sa vie s’écrouler autour de lui lorsque apparaît la possibilité que son épouse puisse être encore en vie. Dans ce rôle extrêmement exigeant, le trop absent Cluzet fait des merveilles, passant tour à tour de l’homme sans histoire au héros d’action, en passant par le veuf éploré prêt à tout pour faire revenir sa femme. Autour de lui, impossible de ne pas louer la qualité du casting, qui aligne les prestations fortes de scène en scène (notamment Florence Thomassin et l’excellent Olivier Marchal) même si, par moments, la trop grande présence de stars peut nuire au bon déroulement de l’intrigue (lorsque Jean Rochefort apparaît au détour d’un plan au milieu du film, inutile de préciser qu’il reviendra dans le troisième acte!).

NE L’EXPLIQUE A PERSONNE

Le principal défaut du film réside justement dans la manière dont le mystère se dévoile, souvent de manière trop abrupte. Toute l’introduction ainsi que les obstacles qui se dressent petit à petit devant le héros relèvent du sans-faute. C’est sur le dernier tiers que le rythme patine, que les deus ex-machina font leur entrée, et que la belle énergie dont faisait preuve Canet se disperse, laissant une impression de lourdeur explicative digne d’un mauvais Jean-Christophe Grangé. Le cinéaste avait jusqu’alors réussi à transcender son genre pour faire de Ne le dis à personne une étude de caractères (on exagère à peine) plus qu’un polar. C’est là la grande réussite du film que de faire primer l’histoire d’amour entre Alexandre et Margot sur un tout autre aspect. Le côté film d’action vendu par la bande-annonce se limite presque à la brève, mais superbe, séquence de traversée de l’autoroute. On retiendra également que Canet a le bon goût de délaisser l’esthétique poisseuse et surfaite que trop de polars français adoptent (souvenons-nous d’Olivier Dahan et autres Chris Nahon) pour signer un whodunnit ensoleillé. Tout le film est à l’image de ce parti pris: original et déroutant. Dommage que l’enquête - et ses multiples résolutions - finisse par reprendre ses droits…

par Liam Engle

En savoir plus

La musique du film est signée M. A quelques exceptions près, elle a été enregistrée en direct, M improvisant à la guitare, le film devant les yeux, suivant l’exemple de Neil Young sur Dead Man.

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