Narco

Narco
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Narco
France, 2004
De Tristan Aurouet, Gilles Lellouche
Scénario : Gilles Lellouche
Avec : François Berléand, Zabou Breitman, Guillaume Canet, Jean-Pierre Cassel, Guillaume Gallienne, Benoît Poelvoorde
Durée : 1h45
Sortie : 01/12/2004
Note FilmDeCulte : **----

Gustave Klopp partage sa vie entre sa femme Paméla, le fils de celle-ci, son meilleur ami karatéka Lenny Barr (autoproclamé plus grand fan de Jean-Claude Van Damme du monde), et une terrible maladie qui l’empêche de mener une vie normale: la narcolepsie. A toute heure de la journée, Gustave s’endort, quelques minutes, quelques heures. Durant ces périodes de sommeil, il rêve d’un monde féerique et mystérieux dans lequel il est un super héros. Un jour, il décide de faire de ses rêves une bande dessinée.

MONARCO FOREVER

Si le pitch de départ pouvait faire rêver durant les quelques mois de production et de tournage, le résultat final, accumulation de couches inutiles les unes au-dessus des autres, demeure légèrement fatigant. Soit un premier film réussi (Gustave souffre de narcolepsie, et tombe de sommeil un peu partout), auquel s’ajoute un second légèrement moins bon (durant son sommeil, il fait des rêves dans lesquels il est un super héros), auquel s’ajoute un moins bon (il transforme ses rêves en BD), auquel s’ajoute un moins bon (ses BD sont volées par son psychiatre allié à son meilleur ami), auquel s’ajo… et ainsi de suite. Essai non transformé, donc, qui pèche par un excès d’ambition mal relayé par un manque flagrant de compétences. Tristan Aurouet et Gilles Lellouche sont sans doute bourrés de bonne volonté, leur photographie est certes réussie, mais ils ne semblent pas connaître grand chose au monde du comic book, qu’ils se contentent d’effleurer, ou au personnage de Van Damme, dont ils ne parviennent pas à citer plus d’un film. De même, les rêves que fait Guillaume Canet lorsqu’il tombe dans les vapes sont désespérément dénués d’imagination – là où justement un formidable travail visuel et imaginaire était plus qu’attendu. Alors on se contente de rire aux quelques gags du début du film, regrettant que Poelvoorde nous fasse son éternel numéro répétitif, que la caméra soit tenue par un parkinsonien, que le script soit parasité par des personnages inutiles (que viennent foutre là les deux patineurs assassins?)… Heureusement, il reste La scène. La plus belle du film, la plus sincère, la plus modeste aussi, celle où intervient un acteur dont nous nous garderons bien, pour laisser la surprise, de révéler le nom (les impatients et les curieux peuvent accéder à son portrait en cliquant ici). Toute en finesse et en retenue, dénuée de toute emphase, cette scène parvient à elle seule à justifier la durée du film.

par Anthony Sitruk

En savoir plus

Avant Narco, Tetsuo Nagata a été chef opérateur sur Blueberry (Jan Kounen, 2003), Laisse tes mains sur mes hanches (Chantal Lauby, 2003), Riders (Gérard Pirès, 2002), La Chambre des officiers (François Dupeyron, 2001 - pour lequel il a reçu un César), C’est quoi la vie (id., 1999), et le court métrage Le Dernier Chaperon Rouge (Jan Kounen, 1996).

Quelques liens :

Partenaires