Mother of Mine

Mother of Mine
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Mother of Mine
Aideist parhain
Finlande, 2005
De Klaus Hárö
Scénario : Jimmy Karisson
Avec : Maria Lundqvist, Marjaana Maijala, Topi Majaniemi, Michael Nyqvist, Esko Sqiminen
Durée : 1h51
Sortie : 01/01/2005
Note FilmDeCulte : ****--

La Deuxième Guerre Mondiale. Alors que les combats font rage et que son père vient d’être tué au front, Eero est envoyé en sécurité en Suède jusqu’à la fin des hostilités. Il se retrouve dans un pays inconnu dont il ne connaît pas la langue et est accueilli dans une famille où il n’est pas le bienvenu pour tout le monde.

INNER WAR

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, plus de soixante-dix mille enfants finlandais ont été envoyés en Suède et au Danemark pour y être mis en sécurité en attendant la paix. Une page de l’histoire de la Finlande que Klaus Hàrö voulait mettre en scène depuis longtemps. Ainsi quand le producteur Ilka Matila lui propose de filmer le livre d’Hiekki Hietamies, il est tout de suite d’accord. Les personnages du film sont fictionnels, l’important étant de s’intéresser à l’expérience de ces jeunes enfants qui ont été déracinés du jour au lendemain pour se retrouver loin des êtres chers, quand ils en avaient encore, dans un pays dont ils ne connaissaient pas la langue. Ainsi Eero se voit obligé de quitter sa mère, ravagée par la mort de son époux, pour se retrouver dans la ferme de Signe et Hjalmar au beau milieu de la campagne suédoise. Sa nouvelle vie démarre fort mal car Signe lui fait comprendre qu’il n’est pas le bienvenu; de plus, il est à l'école la risée de ses camarades à cause de sa peur des avions, due aux fréquents bombardements dont il a été témoin. Après un temps d’adaptation, Signe et Eero vont s’apprivoiser l’un l’autre et le garçon apprendra le lourd secret que portent Signe et Hjalmar. Pendant ce temps, la maman d’Eero envoie régulièrement des lettres à Signe pour prendre des nouvelles de son fils, jusqu’au jour où l'une de ses lettres va bouleverser la vie de la ferme.

THE BOY WITH TWO MOTHERS AND STILL NONE

La narration du film est construite en flash-back alors que Eero, maintenant âgé de la soixantaine, rend visite à sa mère biologique, avec qui il ne s’entend plus, pour lui apprendre la mort de Signe. Les scènes censées représenter le présent sont en noir et blanc alors que les souvenirs d’Eero sont filmés en couleur. Comme si ce passé révolu avait représenté les plus beaux moments de sa vie. Une attention particulière a été apportée aux extérieurs et si les forêts de bouleau de la Finlande représentent un univers horizontal et étroit, les étendues de collines de la campagne suédoise s’ouvrent sur un horizon maritime infini. La photographie est très soignée et le casting parfaitement choisi, que ce soit le touchant Topi Majaniemi, dont c’est la première expérience cinématographique, ou encore ses deux mamans à l’écran, mais aussi et surtout le grand Michael Nyqvist dans le rôle d’Hjalmar. La musique est malheureusement trop présente, notamment les violons: le réalisateur a voulu à chaque fois insister sur les émotions alors qu’il dispose d’excellents acteurs et d’une photographie de qualité; les partitions au piano sont elles beaucoup plus discrètes et plus au service de l’histoire. Ce film est destiné aux adultes, les invitant à se servir des émotions soulevées par le film pour considérer leur vie et les petites guerres qui les animent, rappelant que le temps passe vite et que les non-dits et autres malentendus peuvent faire plus de mal qu’ils ne le méritent vraiment.

par Carine Filloux

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