Mauvais Joueurs (Les)

Mauvais Joueurs (Les)
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Mauvais Joueurs (Les)
France, 2005
De Frédéric Balekdjian
Scénario : Frédéric Balekdjian
Avec : Simon Abkarian, Pascal Elbé, Teng Fei Xiang, Linh-Dan Pham, Isaac Sharry
Durée : 1h25
Sortie : 20/04/2005
Note FilmDeCulte : ***---

A Paris, dans le quartier du Sentier, la vie de Vahé Krikorian part à vau-l’eau: la boutique de son père, pour qui il travaille, va fermer, la femme qu’il aime le quitte et le frère de celle-ci, sous la protection de Vahé, refuse de travailler pour rembourser ses dettes.

TOUT SERA COMME AVANT

Mauvais joueurs, tricheurs, acteurs malgré eux d’une réalité qui existe bel et bien, les personnages de ce premier film de Frédéric Balekdjian sont autant de ratés et de gagne-petit comme il y en a tant dans ces histoires que l’on ne nous conte pas tous les jours, celles d’un quotidien finalement perpétuel. Le principal atout de cette chronique sera également son principal défaut: en choisissant de montrer une tranche de vie à peine moins banale que n’importe quelle autre pour ces protagonistes, le réalisateur peine à dramatiser l’ensemble au-delà du strict minimum et cette approche plutôt froide empêche une réelle implication émotionnelle. Cependant, la mise en scène apporte un point de vue intéressant à l’histoire, en optant pour un réalisme cru mais jamais surfait (on évite la caméra portée trop voyante ou le grain superflu) et un certain travail sur le temps réel qui, malgré quelques essais maladroits, s’avère efficace dans sa description d’une réalité sans ellipses, transposée telle quelle à l’écran. Néanmoins, la relative courte durée du film fait s’enchaîner les événements de manière un peu trop rapide, rendant toujours plus difficile la tâche de conférer une force dramatique à l’œuvre. On saluera cependant l’effort au même titre que celui du principal interprète, Pascal Elbé, habitué de la comédie qui change ici de registre avec succès. Simon Abkarian et Isaac Sharry complètent ce casting, par moments malaisés mais généralement assez justes. Quoiqu’il en soit, on suivra la carrière de Frédéric Balekdjian.

par Robert Hospyan

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