Mariées mais pas trop

Mariées mais pas trop
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Mariées mais pas trop
Mariées mais pas trop
France, 2003
De Catherine Corsini
Scénario : Philippe Blasband, Catherine Corsini, Christophe Morand
Avec : Jane Birkin, Amira Casar, Clovis Cornillac, Emilie Dequenne, Jérémie Elkaïm, Pierre Richard
Durée : 1h37
Sortie : 09/07/2003
Note FilmDeCulte : ***---

A la mort de sa mère, Laurence débarque sur la Côte d'Azur à la recherche de sa grand mère, une femme pour qui le grand amour n'existe pas et qui n'hésite pas à tuer ses richissimes époux. Profondément romantique, Laurence va réviser ses jugements sur les hommes et sur l'amour au contact de cette femme.

Revenue de sa tentative d'imposer un suspense psychologique au féminin (La Répétition, avec Emmanuelle Béart), Catherine Corsini tente cette fois-ci de retrouver la légèreté et la finesse d'un film de Jeanne Labrune à travers une galerie de personnages originaux et fantaisistes. Résolument drôle, le film réussit à imposer des caractères différents, pleins d'humour, et bien souvent étonnants dans leur détermination - la transformation progressive de la jeune Laurence en vamp assoiffée d'argent est assez réjouissante. Ce point positif est sans doute à mettre au crédit d'acteurs qui débitent des dialogues certes drôles, mais finalement relativement convenus, avec un naturel et un enthousiasme communicatif. En ce sens, la performance de Jane Birkin en grand-mère assassine est sans doute la plus grosse surprise du film. Belle, inquiétante, bourrée de charme et d'humour, elle confère à son rôle un mystère réel et envoûtant. Quant à Clovis Cornillac, l'on n'aura de cesse de répéter qu'il est le plus grand et le plus talentueux des jeunes acteurs montants.

Composant son casting avec tact, ramenant un Pierre Richard oublié sur le devant de la scène (et celui-ci s'en donne à cœur joie pour retrouver ses réflexes oubliés d'ancien génie de la comédie), Catherine Corsini peine malgré tout à imposer un rythme à une comédie qui se voudrait aussi cruelle que les Capra (tendance arsenic) et Hawks (période bébé) et qui ne reste au final que superficielle. La réalisatrice a beau citer avantageusement ses aînés (Jane Birkin, un foulard sur la tête, au volant d'une vieille décapotable, dans un très beau plan qui nous ramène en plein âge d'or hollywoodien), rien n'y fait, et le film reste parfois longuet. Dommage, mais pas dramatique.

par Anthony Sitruk

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