Mariage & conséquences

Mariage & conséquences
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Mariage & conséquences
Jump Tomorrow
États-Unis, 2002
De Joel Hopkins
Scénario : Joel Hopkins
Avec : Tunde Adebimpe, Hippolyte Girardot, Patricia Mauceri, Natalia Verbeke, James Wilby
Durée : 1h37
Sortie : 11/08/2004
Note FilmDeCulte : **----

Dans trois jours, Georges l’Africain doit, par tradition familiale, épouser une amie d’enfance. Il lui faut donc la rejoindre à Niagara pour la cérémonie. C’est Gérard, un Français neurasthénique, qui doit l’y emmener dans sa vieille DS. En chemin, ils rencontrent Alicia l’Espagnole, en route avec son fiancé pour le Canada. Georges tombe éperdument amoureux d’elle…

SANS CONSEQUENCE

Mariage & conséquences n’en est pas à une contradiction près. Film américain vendu par son affiche comme une comédie british et par ailleurs récompensé comme tel, par le prix de la Révélation britannique de l’année 2002 aux BAFTA (les Oscars anglais), le premier long métrage de Joel Hopkins rebondit mollement de fausse route en fausse route et finit par faire plouf. Comédie romantique? Oui, mais sans vrai comique ni romance crédible. Bouillon de culture façon Auberge espagnole? Oui, mais sans rythme et en plein dans les clichés. Hommage à la Nouvelle vague déguisé en petit film hype? Oui, mais sans la classe de CQ et avec le cabotinage d’Hippolyte Girardot… Ce qui nous donne donc une longue digression vaguement drolatique sur l’amour, le mariage et le respect interculturel. Avec un Africain amoureux d’une Hispano férue de télénovelas, mais à qui l’on impose un mariage avec une amie d’enfance de son ethnie, bien que perdue de vue depuis trois ans. Avec un Français conducteur de DS, forcément libidineux, grossier (l’accumulation de "Putain!" ne tarde pas à virer au racolage), orgueilleux, bavard et tendancieusement artiste ("Allons-y, Alonzo!" hystérique, quand Pierrot n’était que fou). Mais, surtout, avec une mise en scène figée, se voulant étriquée jusqu’au burlesque, cependant souvent grise, longuette, molle et sans âme. Rien de bien méchant toutefois: les intentions sont aussi mignonnes que l’est Natalia Verbeke, rayon de soleil féminin du film. Le reste est, hélas, déjà oublié.

par Guillaume Massart

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