Margin Call

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Margin Call
États-Unis, 2011
De J. C. Chandor
Scénario : J. C. Chandor
Avec : Penn Badgley, Simon Baker, Paul Bettany, Jeremy Irons, Demi Moore, Zachary Quinto, Kevin Spacey, Stanley Tucci
Photo : Frank DeMarco
Musique : Nathan Larson
Durée : 1h47
Sortie : 02/05/2012
Note FilmDeCulte : ****--
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Pour survivre à Wall Street, sois le premier, le meilleur ou triche. La dernière nuit d’une équipe de traders, avant le crash. Pour sauver leur peau, un seul moyen : ruiner les autres…

LA CHUTE DU MUR

Après avoir impressionné une certaine partie de l'auditoire au Festival de Sundance il y a plus d'un an, ce premier long métrage de J. C. Chandor fut également nommé à l'Oscar du Meilleur Scénario Original en février dernier. Une nomination participant à la réputation plutôt flatteuse d'un film dont personne n'a vraiment entendu parler, malgré un casting quatre étoiles. Margin Call est de ces productions indépendantes qui parviennent à attirer une troupe de stars désireuses de renouer avec le propre de leur art, par le biais d'une petite excursion dont la faiblesse du budget n'a d'égal que l'attrait du script, resserré, comme une pièce de théâtre. Effectivement, on note une certaine habileté dans l'écriture - résidant principalement dans la quasi-unité de lieu et de temps - qui réussit à tenir en haleine le spectateur et ce malgré l'aspect pas vraiment user-friendly du vocabulaire, durant toute la première partie notamment, et l'épure dans la caractérisation des personnages, aidés donc par une distribution multigénérationnelle de luxe. Chandor n'a pas le talent d'un Aaron Sorkin pour atteindre un parfait équilibre entre réalisme et dramatisation, et le film n'est par conséquent jamais attachant ou passionnant comme pouvait l'être un The Social Network.

Cependant, ce refus de la vulgarisation est embrassé avec un tel aplomb, et ce dans un récit qui ne laisse presque aucun moment pour souffler, que le film fait passer la pilule et, en s'inspirant de faits réels (la galère dans laquelle se sont trouvées des firmes comme Lehman Brothers, engendrant la crise de 2008), s'avère plus informatif qu'un Les Initiés ou Wall Street - l'argent ne dort jamais qui donnent davantage dans le mélodrame. Le portrait est d'autant plus intéressant qu'il ne donne pas dans la diabolisation des courtiers et patrons du milieu, préférant offrir un échantillon plus nuancé des divers agents qui œuvrent dans ce domaine. Mention spéciale au personnage de Kevin Spacey, un peu plus au centre que les autres et donc légèrement plus approfondi. Et humain. Si l'on ajoute à cela une forme sobre mais soignée, on obtient un effort assez convaincant comme chronique d'un instant, tournant tragique comme tant d'autres - mais furieusement actuel - dans le cours de notre Histoire.

par Robert Hospyan

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