Malveillance

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Malveillance
Mientras duermes
Espagne, 2011
De Jaume Balagueró
Scénario : Alberto Marini
Avec : Luis Tosar
Photo : Pablo Rosso
Musique : Lucas Vidal
Durée : 1h42
Sortie : 28/12/2011
Note FilmDeCulte : ****--
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César est concierge dans un immeuble de Barcelone. Les habitants ne lui ont jamais vraiment prêté attention. Ils auraient pourtant dû car César sait beaucoup de choses sur leurs vies et leurs habitudes…

DANS TON SOMMEIL

Après deux [REC] situés dans l'immeuble de l'enfer, l'Espagnol Jaume Balaguero fait une nouvelle fois dans le problème de voisinage. Pas de zombie grattant frénétiquement à la porte, bavant comme un soldat exilé devant des posters d'Amber Heard, juste un concierge un peu trop envahissant. Moins inquiétant? Pas si sûr. Balaguero délaisse la joyeuse hystérie de sa caméra au poing et pose l'atmosphère d'un thriller minutieusement construit. Peut-être un peu trop: Malveillance suit longtemps son rythme pépère, quotidien répétitif du concierge, jour après jour, mercredi après mardi après lundi, dans son immeuble cossu à déco Art nouveau. Avançons de suite dans le vif du sujet. Malveillance prend réellement de l'ampleur lors d'une scène splendide, tendue comme une tête de Berlusconi, d'intrusion dans l'appart d'une séduisante jeune femme (sorte de mannequin Nivéa dont le petit ami est un sosie de Guy Lagache) et qui, forcément, tourne mal. La scène est réjouissante car, parfaitement stressante, elle marche. Mais c'est aussi là que le film remporte son pari, que l'on se surprend à frémir pour le héros, qu'on ressent de l'empathie... pour un pur psychopathe. Balaguero s'était déjà illustré dans l'horreur, ici c'est dans le registre d'un suspens à la perversité hitchcockienne qu'il brille. "Plus réussi est le méchant, plus réussi..." vous connaissez la suite. Luis Tosar donne charisme, chair, et un étrange charme à son personnage d'amoureux malheureux, bon gars ambigu au bord de l'explosion. Malveillance est une jolie petite réussite sur un terrain de jeu où l'on n'attendait pas forcément son auteur. La surprise n'en est que meilleure.

par Nicolas Bardot

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