Low cost

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Low cost
France, 2011
De Maurice Barthélémy
Scénario : Maurice Barthélémy, Héctor Cabello Reyes
Avec : Gérard Darmon, Judith Godrèche, Jean-Paul Rouve
Photo : Steeven Petitteville
Durée : 1h29
Sortie : 08/06/2011
Note FilmDeCulte : **----
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Excédés par une attente de 8 heures dans un avion dont la clim est en panne, les passagers du vol Low Cost Djerba-Beauvais sont prêts à tout pour rentrer chez eux. Même à décoller sans le pilote...

PERSONNEL EN GREVE

N’ayant pas réussi à monter son ambitieux projet de Human bomb ni de comédie amère autour de la grève des routiers de 1996, le réalisateur du magnifique Papa, plutôt que tourner en rond comme un lion en cage, préfère s’embarquer dans une aventure certes un peu moins ambitieuse mais qui sur le papier fleure bon l’aventure facile et rentable. Pensez donc : un casting, un sujet à tendance « sociale », un ton comique où il à jadis excellé avec la troupe des Robin des bois, etc. Les cartes, Maurice Barthélemy semblait toutes les avoir en main. C’est même ce qu’il arrive à nous faire croire le temps d’un premier quart d’heure d’exposition rempli de micro histoires à base de passagers chiants, neurasthéniques, dépressifs, on en passe et des meilleurs et qui laisse présager un bestiaire aussi efficace que le culte Y a-t-il un pilote dans l’avion ?. Sauf qu’au delà de ce timing serré, le château de cartes s’effondre, Barthélémy et son co-scénariste Hector Cabello-Reyes se mettant en mode « pilote automatique » et nous servant un plateau repas qui devient vite périmé, où l’on se coltine une simple succession de sketches laborieux coincés entre un humour très vieille école et celui absurde des Robins des bois (et ce n’est malheureusement pas la majeure partie), sans réelle unité. Du coup, même s’il en donne à tout le monde (et surtout aux aficionados du non phénomène Scènes de ménage), il empêche aussi le film de se trouver une véritable singularité et un vrai rythme de croisière qui pourrait un tant soit peu faire passer la pilule d’un ensemble plutôt fade. Dommage. On aura alors tendance à être malgré tout assez clément avec l’auteur réalisateur et interprète de Casablanca driver, le connaissant suffisamment travailleur pour redresser la barre la prochaine fois. Mais il faudra tout de même qu’il nous ponde autre chose qu’une petite comédie pépère estampillée divertissement de prime time du service public et qui ne vole pas très haut.

par Christophe Chenallet

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