Berlinale: The Lovers and the Despot

Berlinale: The Lovers and the Despot
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Lovers and the Despot (The)
Royaume-Uni, 2016
De Ross Adam, Rob Cannan
Durée : 1h35
Note FilmDeCulte : ***---
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Dans les années 50, le réalisateur Shin Sang-Ok et l'actrice Choi Eun-Hee étaient un couple phare dans l'industrie du cinéma sud-coréen. Ils finissent par divorcer en 1978. Lors d'un voyage d'affaires à Hong-Kong, Choi est enlevée par les services secrets nord-coréens sur ordre du président et dictateur Kim Jong-Il, qui est par ailleurs passionné de cinéma. Quelques mois plus tard, Shin est également enlevé. Alors que Choi est traitée comme une invitée d'honneur, Shin est emprisonné jusqu'à ce qu'il feigne de prêter allégeance au régime. Au bout de 5 ans, Shin et Choi se retrouvent pour réaliser des films nord-coréens et sont considérés comme suffisamment loyaux et fidèles au régime pour être envoyés à l'étranger, dans des festivals internationaux. Mais ensemble, ils réservent une surprise à Kim Jong-Il...

CHRONIQUE D'UNE DISPARITION

Le sujet de The Lovers and the Despot semble trop incroyable pour être vrai. Pourtant, l'enlèvement du réalisateur Shin Sang-Ok et de l'actrice Choi Eun-Hee (deux figures phares du cinéma sud-coréen) par les services secrets nord-coréens sur ordre du président et dictateur Kim Jong-Il est réellement arrivé. A partir d'un sujet aussi surréaliste, on se dit que les Britanniques Ross Adam et Rob Cannan ne peuvent manquer leur coup avec ce documentaire plus rocambolesque que la plupart des fictions. Adam et Cannan font beaucoup d'efforts, agrémentant leurs entretiens avec des reconstitutions, dramatisant le doc à coups de fondus au noir... Mais ces effets censés dynamiser le récit ont un résultat inverse : la folie de The Lovers and the Despot est amoindrie par une mollesse un peu télévisuelle, avec le sentiment que le traitement n'est jamais à la hauteur du romanesque sujet. Celui-ci est suffisamment extravagant pour divertir, mais c'est finalement lorsque les réalisateurs laissent parler l'image toute seule que le film impressionne vraiment, à l'image des plans homériques de pleurs de citoyens nord-coréens à la mort de leur dirigeant.

par Nicolas Bardot

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