Louise Wimmer

Louise Wimmer
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Louise Wimmer
France, 2011
De Cyril Mennegun
Scénario : Cyril Mennegun
Avec : Corinne Masiero
Photo : Thomas Letellier
Durée : 1h20
Sortie : 04/01/2012
Note FilmDeCulte : ****--
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Insoumise et révoltée, Louise Wimmer a tout perdu. Armée de sa voiture et de la voix de Nina Simone, elle va tout faire pour reconquérir sa vie.

LOUISE LA MOUISE

Venu du documentaire, Cyril Mennegun signe avec Louise Wimmer son premier long métrage de fiction. Remarqué lors du Festival de Venise, le film tient plutôt ses promesses. "Plutôt", car Louise Wimmer reste trop programmatique, sans surprise, pour être convaincant à 100%. Sans attendre de twist (...et à la fin, on apprend que Louise est un fantôme), quelque chose qui tienne un peu moins du programme imposé. Mais ce premier essai est assez réussi. Par une écriture elliptique et une mise en scène discrète à défaut d'être extrêmement inspirée, Mennegun slalome entre les pièges du magnifiqueportraitdefemme ou au contraire le misérabilisme plaintif. La principale arme du film est son actrice, Corinne Masiero, qui parvient à donner à son personnage de Louise ce mélange pas évident de sécheresse absolue (et le long métrage réussit à créer une empathie pour cette femme a priori jamais aimable) et de douceur surprenante (sa voix surtout, parfois simplement chuchotée). Pas de cris ici. Tout semble d'ailleurs se dérober, sans crise, invisiblement, au bord de. Une précarité proche du précipice, où l'attachement à une certaine dignité se dissout parfois dans l'alcool et le lâcher prise. La scène de karaoké mal chanté semble devenir, peu à peu, un cliché du glauque contemporain. Mais la générosité du film est une bonne idée. Il aurait été facile d'enfermer Louise qui se rêve Gena Rowlands à la dérive (et se fait d'ailleurs appeler Gena dans un bar). La générosité par touches (l'humanité d'une jeune assistante sociale, la complicité d'un employé minet, deux personnes qui semblent d'un tout autre monde mais de qui, paradoxalement, viendra le rebond) et un dénouement pour le coup surprenant: des tours HLM filmées comme un ironique décor de rêve.

par Nicolas Bardot

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