La Ligne droite

La Ligne droite
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Ligne droite (La)
France, 2011
De Régis Wargnier
Scénario : Régis Wargnier
Avec : Rachida Brakni, Clémentine Célarié
Sortie : 09/03/2011
Note FilmDeCulte : ***---
  • La Ligne droite
  • La Ligne droite
  • La Ligne droite

Leïla, après cinq années de prison, retrouve la liberté. Elle va rencontrer Yannick, un jeune athlète qui vient de perdre la vue dans un accident. La seule discipline que celui-ci peut pratiquer avec son handicap, c’est la course. Mais avec un guide, auquel il est attaché, par un fil, le temps de l’entraînement. Ce sera en l’occurrence, une guide : Leïla, elle-même athlète de haut niveau dans sa vie d’avant...

COURSE D'OBSTACLES

Il y a peu de sports comme l'athlétisme qui portent en eux une telle tension dramatique innée (et on ne parle pas des beuglements enthousiastes de Patrick Montel qui accompagnent les retransmissions). Régis Wargnier, passionné par l'athlé au point d'y consacrer deux documentaires, signe ici un film de fiction, La Ligne droite. Le résultat, à nos yeux, est mitigé. Lors d'un entretien suivant sa libération, l'ex-détenue qu'interprète Rachida Brakni reproche à son interlocuteur de ne s'exprimer que par maximes, d'une phrase toute faite à la suivante. Dommage, c'est un reproche que l'on pourrait également faire au film dont l'écriture ne laisse jamais de place au mystère ou au non dit. Le sentiment que chaque scène doit remettre le trauma de l'un ou de l'autre sur la table, que les sentiments d'elle ou de lui doivent sans cesse être surlignés par les dialogues. La mécanique est très démonstrative et c'est tout le film qui manque de finesse, de spontanéité (défaut qui culmine lors de la scène de la call-girl, aussi abusée que hors de propos). Pourtant, les comédiens, pas aidés par les répliques qu'ils doivent sortir, compensent le manque de subtilité par une crédibilité physique: on croit en Yannick et Leïla comme athlètes. Les meilleures scènes sont d'ailleurs celles de l'entrainement, les scènes sur la piste, plus chorégraphiées que parlées, celles qui laissent le plus de place au vrai sujet, ce dépassement de soi les pointes au pieds, la tension dans les vestiaires et le tonnerre de la foule. Et si le scénario pêche, l'histoire reste malgré tout assez forte pour capter l'attention.

par Nicolas Bardot

Commentaires

Partenaires