Le Bonhomme de neige

Le Bonhomme de neige
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Bonhomme de neige (Le)
The Snowman
États-Unis, 2017
De Tomas Alfredson
Scénario : Hossein Ahimi, Peter Straughan, Søren Sveistrup
Avec : Michael Fassbender, Rebecca Ferguson, Charlotte Gainsbourg, Val Kilmer, J.K. Simmons
Photo : Dion Beebe
Musique : Marco Beltrami
Durée : 1h59
Sortie : 29/11/2017
Note FilmDeCulte : **----
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Lorsque le détective d’une section d’élite enquête sur la disparition d’une victime lors des premières neiges de l’hiver, il craint qu’un serial killer recherché n’ait encore frappé. Avec l’aide d’une brillante recrue, il va tenter d’établir un lien entre des dizaines de cas non élucidés et la brutalité de ce dernier crime afin de mettre un terme à ce fléau, avant la tombée des prochaines neiges.

DO YOU WANNA BUILD A SNOWMAN? NO.

Si Le Bonhomme de neige est clairement raté, il faut ne vraiment avoir vu aucun film en 2017 pour le classer parmi les pires de l'année comme on pu le faire certains critiques américains. En réponse à l’accueil désastreux, Tomas Alfredson a déclaré que la préparation du film avait été trop courte et que 15% du scénario n'avait même pas pu être tourné. En effet, les soucis de montage apparaissent dès l'introduction. La scène est plutôt bonne mais tellement précipitée dans tout ce qu'elle montre et raconte qu'elle frise le ridicule de l'ouverture de...Cliffhanger, témoignant de la même exposition accélérée d'un trauma. Même le Renny Harlin se pressait moins... Toutefois, ce n'est rien à côté de la caractérisation du protagoniste dont on attend tout le long qu'il devienne intéressant mais qui se limite à une caricature d'archétype du flic alcoolo divorcé, tellement sous-joué par Michael Fassbender - décidément dans une sale passe (X-Men Apocalypse, Assassin's Creed, Alien Covenant) - que ça aurait pu être n'importe quel acteur transparent à la place.

Néanmoins, cette double entrée en matière, ainsi que la nature des meurtres qui vont suivre, révèle le thème principal émanant du film, et visiblement ce qui a intéressé Alfredson (et peut-être Martin Scorsese, réalisateur initial de l’adaptation resté producteur) dans ce serial thriller banalissime, la cellule familiale et la question de la paternité. Il est évident que le cinéaste cherche à développer un propos sur la question derrière cette enquête à la fois d'une éminente simplicité et bizarrement laborieuse à suivre mais en dépit de l'accumulation d'exemples, il peine cruellement à exprimer un quelconque point de vue. Par conséquent, et malgré la présence au scénario du créateur de la version danoise de The Killing, il ne reste qu'une façade de polar nordique à la mode gaspillant son cast disparate et improbable et se dirigeant lentement vers un dénouement prévisible et un épilogue annonçant une suite qui n'existera jamais. Venant de l'auteur de Morse et surtout La Taupe, c'est une terrible déception.

par Robert Hospyan

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