The King of Staten Island

The King of Staten Island
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King of Staten Island (The)
États-Unis, 2020
De Judd Apatow
Scénario : Judd Apatow, Pete Davidson, Dave Sirus
Avec : Steve Buscemi, Pete Davidson, Marisa Tomei
Photo : Robert Elswit
Musique : Michael Andrews
Sortie : 22/07/2020
Note FilmDeCulte : ****--
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Il semblerait que le développement de Scott ait largement été freiné depuis le décès de son père pompier, quand il avait 7 ans. Il en a aujourd’hui 24 et entretient le doux rêve d’ouvrir un restaurant/salon de tatouage. Alors que sa jeune soeur Claire, sociable et bonne élève, part étudier à l’université, Scott vit toujours au crochet de sa mère infirmière, Margie, et passe le plus clair de son temps à fumer de l’herbe, à traîner avec ses potes Oscar, Igor et Richie et à coucher en cachette avec son amie d’enfance Kelsey. Mais quand, après 17 ans de veuvage, sa mère commence à fréquenter Ray, lui aussi pompier, Scott va voir sa vie chamboulée et ses angoisses exacerbées. L’adolescent attardé qu’il est resté va enfin devoir faire face à ses responsabilités et au deuil de son père.

24 ANS, TOUJOURS ADO

Après deux comédies à pitch, pour ne pas dire high concept (un mec toujours puceau à 40 ans et une grossesse imprévue suite à un one night stand entre un fumeur et une jeune active), Judd Apatow s'est orienté vers des récits plus character-driven, plus lâches dans la structure, parfois trop épisodiques (40 ans mode d'emploi et sa collection de vignettes). Ses films (et même ceux qu'il a produit) sont toujours trop longs, notamment quand ses comédies laissent les acteurs improviser au détriment du rythme. Toutefois, pour ses comédies dramatiques, la durée et la nature moins focalisée de l'écriture naissent davantage d'un désir d'immersion dans un certain réel. En renouant avec la dramédie, The King of Staten Island est son meilleur ouvrage depuis l'indétrônable Funny People. Une fois de plus, Apatow choisit un protagoniste difficile et parvient à créer l'empathie pour une énième illustration de son thème de prédilection : l'immaturité. Le caractère semi-autobiographique du script, co-écrit par l'acteur Pete Davidson, une révélation pour ceux qui ne connaissent pas le Saturday Night Live, et la patine formelle plus indé ancrent le film dans une véracité touchante qui n'oublie pas d'être drôle mais jamais de manière artificielle comme pouvait le faire le sympathique mais oubliable Crazy Amy.

par Robert Hospyan

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