L'Italien

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Italien (L')
France, 2010
De Olivier Baroux
Scénario : Olivier Baroux, Eric Besnard, Nicolas Boukhrief
Avec : Valérie Benguigui, Guillaume Gallienne, Roland Giraud, Philippe Lefebvre, Kad Merad
Photo : Arnaud Stefani
Musique : Martin Rappeneau
Durée : 1h42
Sortie : 14/07/2010
Note FilmDeCulte : ****--
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Dino Fabrizzi est le vendeur numéro un de la concession Maserati de Nice. A 42 ans, il arrive à un tournant de sa vie, le poste de directeur lui est ouvertement proposé et sa compagne depuis un an, Hélène, a la ferme intention de l'épouser. Pour Dino, la vie est belle, sauf que cette vie parfaite s'est construite sur un mensonge. Dino s'appelle en fait Mourad Ben Saoud. Ni son patron, ni Hélène et encore moins ses parents ne sont au courant de cette fausse identité. Dans dix jours débute le ramadan et Mourad qui passe outre tous les ans devra cette fois assumer la promesse faite à son père malade. Faire le ramadan à sa place... Pour Dino, l'italien, cela ne va pas être simple.

JE SUIS RITAL ET JE LE RESTE ?

Comédie douce-amère qui cache bien son jeu, ou en tout cas qui remballe tranquillement nos préjugés (un peu comme le message du film finalement), L'Italien trouve ses racines loin de l'humour balourd à la Safari (précédente collaboration du duo Kad et O) et préfère plutôt jouer dans la cour de la gentille comédie avec fond (sans pour autant taper dans le message pesant) et qui flirte même par instants avec le drame. Car dans ce script signé Nicolas Boukhrief et Eric Besnard puis retravaillé par Baroux, c'est l'éternelle somme de petits mensonges débouchant sur de grosses conséquences qui prime, avec l'évidente remise en question au moment où tout part en vrille dans la vie du héros, le tout baignant évidemment dans un certain humour. Jusque là, pas de surprise, on est en terrain connu (mais tant que cela marche, pourquoi le reprocher?). Sauf qu'après le passage obligé des gags de circonstance (on reste quand même dans une comédie ne l'oublions pas), le film qui avait jusque là bien gardé sa ligne de conduite glisse alors vers une certaine émotion (il serait pourtant facile de continuer sans cesse sur le terrain des blagues potaches). Car au moment où la raison prend la pas sur l'insouciance, le ton du film emprunte un chemin de traverse plus casse-gueule mais s'oriente aussi vers quelques chose de plus fin. Malheureusement, on finit par tomber dans un certain pathos. Dommage car l'équipe avait bien tenu l'ensemble tout du long; heureusement qu'ici, aussi prévisible et sucrée soit-elle, l'affaire ne semble jamais malhonnête mais apparaît plutôt comme une manière légitime de laisser s'exprimer un certain ressenti. Alors oui, tout cela pourra sembler simple et facile, mais l'ensemble reste suffisamment intègre pour être efficace et n'a pas besoin d'envoyer la grosse artillerie pour faire rire (ou du moins sourire) et gentiment réfléchir.

par Christophe Chenallet

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