House of the devil

House of the devil
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House of the devil
États-Unis, 2009
De Ti West
Scénario : Ti West
Avec : Jocelin Donahue, Greta Gerwig, Tom Noonan, Mary Woronov
Photo : Eliot Rockett
Musique : Jeff Grace
Durée : 1h35
Note FilmDeCulte : ****--
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A court d'argent, Samantha accepte de faire du baby-sitting dans une maison isolée sans savoir qu’elle va vivre une nuit de cauchemar. Car, à minuit, dans l'ombre d'une éclipse lunaire totale, les forces du mal vont être libérées.

LA PREMIERE MAISON SUR LA DROITE

Ti West est un nostalgique, un de ces réalisateurs fans conscients de la décadence du genre et qui n'apprécie pas la tournure de plus en plus lisse prise par le film d'horreur ces dernières années. C'est pour cela qu'aujourd'hui, armé de sa caméra et de son scénar "old school" il s'en va shooter un film d'épouvante à l'ancienne avec son suspense et son ambiance lugubre en hommage aux horror shows 70s et 80s, une époque où les House et Amityville avaient pignon sur rue, où le satanisme était quasiment un sujet de société et où baby-sitter était le métier le plus dangereux du monde. Savant dosage de terreur et d'effroi, House of the devil part donc d'une situation on ne peut plus conventionnelle et qui voit une jeune femme (copie à peine camouflée d'une jeune Margot Kidder) devant garder une vieille rombière incontinente pour le compte de deux tordus dans une bâtisse fantomatique gavée de mystères et de secrets. Et si les deux proprios de la maison, ces bonnes vieilles trognes de Tom Noonan (Le Sixième sens, Last action hero, The Monster Squad) et Mary Woronov (La Course à la mort de l'an 2000, Cannonball, The Devil's Rejects), ont décidé de faire de la jeune femme un méchoui comme offrande sataniste, c'est tout un pan de la culture d'antan qui va de Rosemary's baby à L'Exorciste en passant par Le Locataire qui ressurgit. C'est bien simple, c'est tellement envoûtant qu’on croirait vraiment visionner un inédit de l’époque. Même les tics de mise en scène de la période et la présence clin d'œil de Dee Wallace (Hurlements, Cujo) viennent adouber ce superbe et puissant exercice de style. On regrettera alors que le film laisse, au final, un arrière-goût de "tout ça pour ça", le script manquant d'une fin vraiment digne de ce nom. Car pour la forme, tant que le spectateur reste de connivence c'est un sans faute. Mais si on s'attaque d'un peu plus près à l'histoire, on peut penser que West n'a pas eu la main assez lourde pour achever son œuvre et que l'immersion n'est pas assez forte pour emporter 100% d’adhésion. Alors même s'il n’apporte rien d’original, House of the devil possède au moins le mérite de compiler le meilleur du genre et d’en faire un vrai bon mélange digéré et assumé avec brio.

par Christophe Chenallet

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