Hostile

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Hostile
France, 2018
De Mathieu Turi
Scénario : Mathieu Turi
Avec : Brittany Ashworth, Javier Botet, Grégory Fitoussi
Photo : Vincent Vieillard-Baron
Musique : Fréderic Poirier
Durée : 1h23
Sortie : 26/09/2018
Note FilmDeCulte : ***---
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Dans un monde en ruine après une catastrophe inconnue, l'espèce humaine tente de se reconstruire. Les survivants ne sortent que la journée car la nuit venue d’étranges créatures sortent pour chasser. Juliette est la seule à oser s’aventurer près des villes. Un jour, sur le chemin du retour, elle perd le contrôle de sa voiture. Lorsqu'elle reprend connaissance, elle est blessée, coincée dans son véhicule, et… Il fait nuit.

QUAND T’ES DANS LE DESERT, DEPUIS TROP LONGTEMPS…

Plus d’un an après son Prix de la jeunesse Denis-de-Rougemont au festival de Neuchâtel et quasi 10 mois après sa présentation aux Utopiales de Nantes voilà que débarque enfin ce Hostile, nouvelle tentative de genre française de percer dans un milieu asphyxié et agonisant. Alors ce film sortira-t-il le niveau national de sa torpeur ou est-il comme tant d’autre, un simple caillou qui, une fois lancé vers la mare, ne se transformera pas en pavé et n’éclaboussera pas grand monde ? Et bien comme trop souvent, la réponse se situe dans l’entre deux. Car on peut dire que ce premier film de Mathieu Turi en a dans le bide même s’il fait parfois l’erreur de tomber dans une naïveté désarmante, rendant caduque certains jolis efforts. Post-apo à la narration éclatée en flashbacks, le film se compose de deux structures bien distinctes qui arrivent à donner un certain souffle à l’ensemble. Si on ajoute à cela une maitrise certaine du genre (et qui ne tombe pas dans les excès gore dont certains réalisateurs usent et abusent pour cacher la misère du scénario) avec une mise en scène carrée, des cadrages maitrisés et une direction artistique qui donne une vraie gueule au film, on se dit que l’affaire vaut le détour, que Turi maitrise son matériau et qu’il sait donner à son bébé un cachet efficace. Surtout pour un film fait à l’économie. Malheureusement pour nous, ces séquences fantastiques sont plutôt mises à mal par les scènes rétrospectives qui, si elles peuvent trouver une justification, nous apportent surtout une certaine maladresse ingénue tant elles sont un nid à clichés. On sort donc de la projection avec l’impression d’avoir été un peu blousé par l’ensemble. Parce que si l’exercice reste tout ce qu’il y a de plus louable, et, on le répète, visuellement irréprochable, l’ensemble est quand même construit sur une structure trop fragile pour remporter la pleine adhésion. Mais on a envie de croire que Turi saura redresser la barre lorsque sera venu le temps du 2e film.

par Christophe Chenallet

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