Homme de la Riviera (L’)

Homme de la Riviera (L’)
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Homme de la Riviera (L’)
The Good Thief
États-Unis, 2002
De Neil Jordan
Scénario : Neil Jordan, Auguste le Breton
Avec : Tcheky Karyo, Nutsa Kukhianidze, Nick Nolte, Saïd Taghmaoui
Durée : 1h44
Sortie : 13/08/2003
Note FilmDeCulte : *-----

Escroc sur la pente raide, Bob a l’occasion de briller une dernière fois en organisant le casse de sa vie.

FLAMBY

Dans quelle galère le réalisateur Neil Jordan s’est-il fourré pour accoucher d’une telle ineptie? L’Homme de la Riviera, remake du Bob le flambeur de Melville, sonne en tout cas comme un pénible ratage. Retour aux sources de ses films plus légers du début des années 90, Jordan semble s’amuser comme un petit fou à truffer son anémique fantaisie d’effets de montage répétitifs, et à filmer tout son beau monde dans un tourbillon visuel perpétuel qui, à défaut de créer une quelconque électricité, ne parvient qu’à assommer. Basé sur un scénario confus, décousu, d’une mollesse totale, L’Homme de la Riviera vire rapidement à l’exercice de style chic et toc, bien loin de ses récentes et classieuses réussites. L’irlandais, qui se dit fasciné par l’irrationnel et les facettes monstrueuses de l’humanité, a pu mettre à bien ses obsessions durant ces dernières années: l’ambiguïté sexuelle au cœur de The Crying Game, la monstruosité inhérente au conte enfantin dans Prémonitions, l’amour absolu touchant au divin dans La Fin d’une liaison ou les errances vampiriques d’Entretien avec un vampire avaient fait part d’une élégance et d’une intelligence qui semblent avoir disparu, dans ce film de genre plutôt vulgaire esthétiquement, et anodin thématiquement. La récréation a un goût amer, celle du navet le plus indigeste. Triste déconvenue.

par Nicolas Bardot

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Deux voix dans la nuit

C’est une bande originale assez éclectique, et pour le moins hétéroclite, que nous propose L’homme de la Riviera. Pour accompagner les morceaux langoureux de Elliot Goldenthal, au milieu des chants tapageurs de Cheb Mami et autres Johnny Hallyday, se présentent comme deux diamants étincelants les voix de Leonard Cohen et Bono. Le premier nous offre son magnifique A Thousand kisses deep extrait de son dernier album Ten New songs. Leonard Cohen avait déjà prêté sa voix roque et nonchalante à de nombreuses bandes originales (Tueurs nés, Exotica, Breaking the waves, Love, etc., Wonder boys, Shrek). Bono, quant à lui, signe une reprise parfaite de la chanson That’s life de Frank Sinatra. Le chanteur de U2 est également un habitué des musiques de films. Avant de signer récemment avec son groupe le générique de fin de Gangs of New York, on avait pu l’entendre (et même parfois le voir) entre autres dans Tomb Raider, Moulin Rouge, The Million Dollar Hotel (dont il a écrit le scénario et l’intégralité de la bande originale), Les Rois du désert, Entropy, Batman forever, Au nom du père ou encore Jusqu’au bout du monde.

Julie Anterrieu

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