Historias (Les Histoires n'existent que lorsque l'on s'en souvient)

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Historias (Les Histoires n'existent que lorsque l'on s'en souvient)
Histórias que Só Existem Quando Lembradas
Brésil, 2012
De Julia Murat
Scénario : Maria Clara Escobar, Julia Murat, Felipe Sholl
Durée : 1h38
Sortie : 18/07/2012
Note FilmDeCulte : **----
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Comme chaque matin, Madalena pétrit et cuit le pain pour la boutique d’Antonio. Comme chaque jour, elle traverse la voie de chemin de fer abandonnée depuis de longues années, nettoie la porte du cimetière condamné, va écouter le sermon du prêtre puis prend le déjeuner avec les autres habitants de Jotuomba. Jusqu’au jour où une jeune photographe débarque dans cette ville fantôme où le temps semble s’être arrêté.

HISTORIAS MINIMAS

Pour raconter son histoire, la jeune réalisatrice brésilienne Julia Murat explique qu'il lui a fallu intégrer un personnage extérieur au village de Historias (les histoires n'existent que lorsque l'on s'en souvient). Elle-même passionnée de photographie, Murat a donc créé un personnage de jeune femme photographe qui vient capturer quelques images fixes d'un décor et de visages figés dans le temps. Comme si Murat s'invitait elle-même dans le récit, sorte de redondance qui rappelle Maïwenn en reporter photographe dans Polisse. Problème: il n'y a guère que lors des séquences diaporama que Historias prend du relief, attrape une émotion par le cadre, la mise en scène, le regard enfin posé sur les personnages. Le reste du film "en mouvement" est souvent prisonnier d'un cinéma exotico-pittoresque plus banal, avec ses considérations congelées sur la mémoire et les souvenirs, et ses séquences répétitives (la vieille héroïne qui fait ses petits pains, les dépose à l'épicerie d'à côté tenue par un vieux camarade, le vieux camarade râle car les pains ne sont pas posés au bon endroit - une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, etc). La relation entre les deux personnages principaux se limite à une gentille superficialité (la jeune fait écouter son ipod à l'ancienne, l'ancienne lui apprend à pétrir le pain). Pas sûr, malheureusement, qu'on se souvienne très longtemps de cette histoire-là.

par Nicolas Bardot

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