Héritage (L')

Héritage (L')
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Jean, Céline et Pat arrivent à Tbilissi pour prendre possession d’un héritage. Accompagnés de leur traducteur, Nikolaï, ils rencontrent, dans le bus qui les conduit vers la montagne, un vieillard et son petit-fi ls qui transportent un cercueil vide. Les deux hommes se rendent chez le clan ennemi, où le grand-père doit être sacrifi é pour que cessent les rivalités entre leurs familles. Les français empruntent alors, à leurs côtés, le chemin vers ce village…

BUZZ… PSCHITT!

Lorsqu'en février dernier nous égratignâmes le court métrage déguisé en long de Gela Babluani, 13 Tzameti, d'aucuns s'accordèrent pour nous reprocher d'être trop sévères. A croire que vingt minutes plutôt réussies, basées sur une seule bonne idée, pouvaient suffire à fêter l'avènement d'un auteur. Pas rancuniers pour autant, nous en avions pris acte et demandions sincèrement à voir la suite, espérant trouver confirmation des qualités entrevues un bref instant. D'où la curiosité a priori entourant cet Héritage, coréalisé par les Babluani père & fils. N'allons pas par quatre chemins: le micro-buzz entourant le cinéaste franco-géorgien fait déjà pschitt. Pire encore, Babluani semble n'avoir tiré aucune leçon des défauts de son premier long. Cette fois encore, sur 1h20 de film, une seule vague bonne idée est à recenser, que Babluani s'épuise à retarder. Les symptômes de ce film qui n'en finit plus de ne pas démarrer, sont donc les mêmes: introduction interminable et absolument dispensable, qui se voudrait vaguement Kusturikienne, mais reste en permanence au ras des pâquerettes, puis mise en place laborieuse du dispositif menant à la fameuse bonne idée, puis torchage de cette idée, gâchis, puis du vent, du surplace, du rien… Pour amener à la fin la plus atterrante de l'année et notamment l'image finale la plus risible depuis fort longtemps. Ceci sans compter une étonnante vacuité formelle, chez un cinéaste en qui l'on avait cru percevoir quelques ambitions plastiques. Mise en scène erratique, "jeux" de cadrage et de montage incompréhensibles et surtout post-synchro absolument désastreuse, soulignant s'il en était besoin le très mauvais jeu des acteurs — et spécifiquement, il faut bien l'avouer, des acteurs français impliqués dans l'aventure, tous plus creux et faux les uns que les autres — font que, de ce triste naufrage, on doute cette fois fort de trouver quelque rescapé…

par Guillaume Massart

En savoir plus

On déplorait, en février, qu'un remake en court métrage de 13 Tzameti ne soit pas à l'ordre du jour. On sait désormais qu'un remake américain, de long métrage évidemment, est en gestation. Gela Babluani en assurera seul la réalisation. On avouera volontiers qu'on saisit mal l'intérêt de la chose.

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