Happy Happy

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Happy Happy
Sykt lykkelig
Norvège, 2011
De Anne Sewitsky
Scénario : Ragnhild Tronvoll
Avec : Agnes Kittelsen
Photo : Anna Myking
Durée : 1h25
Sortie : 27/07/2011
Note FilmDeCulte : ****--
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Les Happy Christians sont des habitants du Sud de la Norvège, connus pour leur extrême positivisme. Ils sourient tout le temps et sont heureux à la folie ! Kaja est une Happy Christian ! Chaque jour que Dieu fait, elle remercie la vie pour sa famille… Et ce, même si les matins ne sont pas toujours ensoleillés. Mais l’arrivée de nouveaux voisins va lui faire prendre conscience de sa propre vitalité et influencer le comportement de tout son entourage…

HEUREUX A LA FOLIE

On a beau, dans Happy Happy, parler couple en norvégien, un verre à la main, entouré de meubles en bois tandis qu'il neige dehors, le premier long métrage de Anne Sewitsky, primée à Sundance dans la section films étrangers, n'est pas très dogme. Happy Happy joue plutôt la carte d'une petite fantaisie dont la subtilité n'est pas vraiment le fort, avec ce genre d'écriture trop explicative, comme si la scénariste manquait de confiance en son récit pour laisser trainer un ou deux non-dits (on pense notamment au maladroit chapitre agrafé Les homos pour les nuls). Mais l'absence de prétention, la légèreté douce-amère et le sens du rythme font de ce Happy Happy un premier essai assez réussi. Le film a rapidement la bonne idée de brider le sourire extatique de son héroïne, le voiler de morosité, oie méga-jouasse dont la dépression semble se lire dès les premiers signes surjoués de bonheur. Cette distance ironique est renforcée par la présence d'un ensemble vocal qui vient pousser ses doubidouwa entre les séquences. Ironique, mais pas cynique. Sewitsky, peut-être encore un peu scolaire, regarde néanmoins ses personnages avec une bienveillance qui rejaillit à l'écran, qu'il s'agisse de leurs faiblesses ou de leurs rapports de force. Happy happy certes, mais rien n'est si facile, surtout pas le couple. Kaja rappelle la Poppy de Be Happy de Mike happy happy Leigh, la joie en philosophie de vie et surtout, comme l'indique la réalisatrice, en stratégie de survie. C'est là que naît le nœud dramatique du film, en mode miniature mais véritablement attachant.

par Nicolas Bardot

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