Halloween

Halloween
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Halloween (2018)
États-Unis, 2018
De David Gordon Green
Scénario : David Gorden Green
Avec : Jamie Lee Curtis
Durée : 1h49
Sortie : 24/10/2018
Note FilmDeCulte : ****--

Laurie Strode est de retour pour un affrontement final avec Michael Myers, le personnage masqué qui la hante depuis qu’elle a échappé de justesse à sa folie meurtrière le soir d’Halloween 40 ans plus tôt.

Dans ce grand embouteillage de séquelles, reboots, remakes, de nos classiques des années 70/80, ce nouvel opus de la grande saga des Halloween nous semble immédiatement plus logique, plus attendu. Moins putassier en tout cas que, au hasard, le remake des Griffes de la nuit. A cela on trouvera plusieurs raisons variablement satisfaisantes (le fait que la série ne soit jamais sombré dans le nawak d’un Jason X, ou que les producteurs aient su relancer régulièrement l’intérêt du public via des épisodes au-dessus du lot tels que Halloween 4, H20, ou encore le remake de Rob Zombie), auxquelles on ajoutera la principale : Michael Myers, The Shape, est initialement un personnage si primitif, si dénué de motivation, que les possibilités en deviennent infinies. Tour à tour il est donc une figure maléfique ignorant toutes notions de bien et de mal, un tueur invincible poursuivant sa jeune sœur, puis sa nièce, l’otage d’une secte druidique, un enfant sombrant progressivement dans la folie en raison d’un entourage violent, on pourrait continuer comme ça longtemps… Pour David Gordon Green, la meilleure méthode pour faire revenir Myers sur le devant de la scène en ce quarantième anniversaire, la seule même, c’est de revenir aux origines du mythe, de retrouver The Shape, cette âme noire dont le masque «gomme les traits humains, faisant de lui une force maléfique, irrationnelle et inarrêtable ». On pardonnera donc au scénariste d’avoir écrit des personnages si caricaturaux, des rebondissements si prévisibles, tant il parvient paradoxalement à redonner une aura à Michael Myers, évacuant les histoires familiales, les références à toute secte. Ici, il s’agit simplement d’une machine démoniaque, qui avance implacablement en tuant ce qui se trouve sur son passage, sans distinction d’âge ou de genre, jusqu’à un final apocalyptique qu’on ne décrira pas. Rares sont les films à parvenir à une telle tension à partir d’un scénario aussi ridicule. C’est là toute la force de ce nouvel Halloween, à la réussite quasi accidentelle : ça ne devrait pas fonctionner. Et pourtant ça fonctionne au-delà de toutes les espérances.

par Anthony Sitruk

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