Grizzly Man

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Grizzly Man
États-Unis, 2005
De Werner Herzog
Scénario : Werner Herzog
Avec : Werner Herzog, Timothy Treadwell
Photo : Peter Zeitlinger
Musique : Richard Thompson
Durée : 1h43
Sortie : 07/12/2005
Note FilmDeCulte : ****--
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L’histoire vraie de Timothy Treadwell, un écologiste ayant passé treize étés consécutifs auprès des grizzlys en Alaska, avant de se faire dévorer.

FRERE DES OURS

Après l’épisode du canular Incident au Loch Ness, on pouvait se douter que le nouveau Herzog, vu son synopsis, était encore une blague. Un homme vivant dans la nature se faisant dévorer par un grizzly. Le concept est improbable, énorme. Mais improbable n’est pas Herzog, et l’histoire de Timothy Treadwell est véridique. Cet écologiste engagé, ancien acteur, avait choisi d’aller passer l’été dans une réserve naturelle en Alaska aux côtés des grizzlys. Pendant plus de douze ans, c’est donc ce qu’il a fait, approchant les ours avec sa caméra, leur donnant des noms, se filmant en train de dénoncer les abus faits à la nature. Jusqu’à ce jour d’octobre 2003 où, en compagnie de son amie Amie Huguenard, il s’est fait manger par un grizzly, laissant la caméra tourner, capuchon sur l’objectif, enregistrant ainsi ses derniers hurlements. Cette histoire invraisemblable, Werner Herzog a choisi de revenir dessus. Le grand cinéaste, désormais spécialisé dans le documentaire, a toujours aimé les personnages hors-normes, à la limite de la raison et des frontières, qu’ils soient réels ou fictionnels (Fitzcarraldo, Aguirre, Bruno S.). Ce Treadwell n’échappe pas à la règle et Herzog n’a pas grand chose à faire pour le transcender tant Timothy est un phénomène; les vidéos amateurs qu’il a réalisées aux côtés des grizzlys sont des moments de folie douce absolument fascinants, mi-souriants, mi-pervers. Herzog a passé son œuvre à se demander où était la frontière entre l’humain et le non-humain; Treadwell, lui, croit avoir la réponse et n’hésite pas à assimiler l’ours et l’homme comme deux semblables. Et à force de se rapprocher d’eux, finit par le payer de sa vie. Le film, thématiquement, ressemble à du Herzog light tant il fait vite le tour d’une question que le cinéaste a déjà traitée avec plus de force. Mais la personnalité et le destin de Treadwell, incroyable mais vrai, rendent la démarche fascinante.

par Liam Engle

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