Good Night, and Good Luck

Good Night, and Good Luck
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Good Night, and Good Luck
États-Unis, 2005
De George Clooney
Scénario : George Clooney, Grant Heslov
Avec : Patricia Clarkson, George Clooney, Frank Langella, David Strathairn, Ray Wise
Durée : 1h33
Sortie : 04/01/2006
Note FilmDeCulte : ****--

Comment, dans les années 50, Edward R. Murrow, présentateur de l’émission "See It Now" sur CBS, et le producteur Fred Friendly contribuèrent à la chute du sénateur Joseph McCarthy, à l'origine de la tristement célèbre chasse aux sorcières.

TV IS THE THING THIS YEAR

Probablement le transfuge le plus célèbre des années 90, George Clooney a depuis longtemps prouvé la valeur de son passage du petit au grand écran. Par ailleurs, il a gardé un rapport intime avec la lucarne qui lui a donné naissance. On se rappelle encore de l’épisode d’Urgences diffusé en direct. L’expérience avait directement engendré le téléfilm Point limite (Stephen Frears, 2000), également diffusé en direct. Son premier long métrage en tant que réalisateur, Confessions d’un homme dangereux (2002), était le récit fantasmé de la double-vie d’un présentateur TV / agent de la CIA. Avec son deuxième film, le cinéaste confirme son obsession pour le tube cathodique. Si les ancêtres de ce nouvel opus semblent être des films comme Les Hommes du Président ou encore Révélations, le véritable père de Good Night, and Good Luck n’est autre que le téléfilm susmentionné, déjà en noir et blanc et baignant dans la politique. Il n’est pas étonnant d’apprendre alors que le film devait initialement voir le jour sous une forme identique, à la télévision. La courte durée (1h33 seulement) et la mise en scène (caméra portée, recadrages en cours de plan, osant le flou, l’hésitation, à la manière d’un reportage) trahissent les origines du projet.

Le traitement succinct d’une période finalement plutôt brève dote le film d’un rythme certes prenant mais le produit final s’avère somme toute assez léger. Rien de nouveau ne nous est appris sur le maccarthysme. Néanmoins, la découverte d’un personnage comme Ed Murrow, inconnu des Français bien évidemment (et incarné par un David Strathairn exemplaire), demeure fascinante. Au même titre que son discours, en introduction et en épilogue, nous mettant en garde contre l’usage de la télévision et des médias. Là où sa première œuvre était encore marquée par l’influence de Steven Soderbergh et des frères Coen (fidèles collaborateurs de l’acteur), ce deuxième essai vient asseoir la personnalité de Clooney en tant qu’auteur, qui rend également ici hommage à son père (présentateur de télévision) et sa tante (dont l’orchestre accompagne le film). Dommage que Good Night, and Good Luck ne puisse rivaliser avec les thrillers politiques cités plus haut.

par Robert Hospyan

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