Femmes de l’ombre (Les)

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A la veille du débarquement, cinq résistantes sont recrutées pour délivrer un espion anglais des mains des Nazis…

DESFONTAINE’S FIVE

Vu le pedigree du bonhomme, il y avait tout à craindre du nouveau film de Jean-Paul Salomé. Après Belphégor et Arsène Lupin, quel traitement allait-il réserver à ce potentiel mini-blockbuster sur la Résistance ? Le résultat, étonnamment, tient plutôt bien la route. Les portraits de femmes très « Qualité française » que l’on pouvait redouter ont cédé la place à une intrigue sèche et contenue. Des informations qui pourraient compromettre les opérations du Jour J risquent de tomber aux mains des Allemands et cinq femmes sont réunies pour les en empêcher. Le scénario de Salomé et Laurent Vachaud n’est pas exempt de défauts (l’intrigue est souvent répétitive, certains des personnages brossés dans les grandes lignes) mais il a le mérite de tenter le sous-genre du « film de mission », plutôt rare en France. Les comédiennes choisies pour incarner ces apprenties-Lucie Aubrac ne sont pas aidées par leur volonté d’emprunter les tonalités de langage de l’époque et pâtissent de la comparaison avec un très bon Julien Boisselier et un encore meilleur Moritz Bleibtreu dans le rôle d’un S.S. en plein dilemme. L’ensemble aurait mérité un peu de réécriture, une mise en scène plus patiemment construite, et souffre d’un léger manque d’ampleur (on peine à croire que c’est la réussite même du Débarquement qui est en jeu), mais le produit fini se laisse regarder sans scandale.

par Liam Engle

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