Feast

Feast
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Feast
États-Unis, 2005
De John Gulager
Scénario : Marcus Dunstan, Patrick Melton
Avec : Judah Friedlander, Balthazar Getty, Jason Mewes, Navi Rawat, Henri Rollins, Josh Zuckerman
Photo : Thomas L. Callaway
Musique : Stephen Edwards
Durée : 1h26
Sortie : 30/11/1999
Note FilmDeCulte : ****--
  • Feast
  • Feast
  • Feast
  • Feast
  • Feast
  • Feast
  • Feast
  • Feast

Les occupants d'un bar se retrouvent enfermés en pleine nuit, poussés à combattre de féroces monstres.

FILM ACADEMY

Il y a quelques années de cela, le tandem Matt Damon et Ben Affleck avaient eu l’idée de créer la première émission de télé réalité basée sur le suivi d’une équipe de tournage, durant laquelle chaque étape de la préparation d’un film serait suivie par les téléspectateurs. Project Greenlight permit donc à de jeunes talents de voir leur carrière démarrer en trombe grâce au binôme, et avec l’aide du "vieux de la vieille" Wes Craven et des indécrottables frères Weinstein. Si les deux premières saisons du projet se sont soldées par des films pas vraiment rentables (Stolen Summer de Pete Jones, 2002, et The Battle of Shaker Heights, d'Efram Potelle et Kyle Rankin, 2003), l’équipe sait que pour que son programme continue et récolte enfin les fruits de son travail pour cette troisième année, les petits plats doivent être mis dans les grands (comprendre qu’il faut développer un projet très atypique et loin du côté indépendant assumé de ce genre de produit). Le film de genre est alors de mise et après plusieurs épreuves, c’est le scénario de Feast de Patrick Melton et Marcus Dunstan qui fut retenu. Puis le nouveau venu John Gulager accèda au poste de réalisateur. Le projet fut alors lancé. Mais comme tout paraissait trop beau, le tournage devint vite une entreprise complexe, pour ne pas dire dangereuse, et les aléas et autres imprévus furent très vite rejoints par les différences d’opinions artistiques (Gulager ne savait pas trop ce qu’il voulait en termes de monstres ou de casting et eut beaucoup de mal à gérer une équipe composée de vieux briscards). Les responsables de chez Dimension (producteurs du show), ayant peur que leur film ne leur pète entre les mains, furent alors amenés à un peu trop s’imposer sur le terrain. Résultat: un tournage qui s’attarde et des tensions sur le plateau que les acteurs avec un peu de bouteille comme Getty ou Rollins essayent de tempérer tant bien que mal. Heureusement pour eux, le montage des premières séquences redonne espoir à l’équipe et le film se termine avec un léger dépassement de budget et une équipe épuisée mais finalement convaincue. Et même si le film n’a pas obtenu de sortie en fanfare dans les salles américaines, sa carrière en DVD a tout de même eu le mérite de combler les fans du genre, ce qui n’est jamais une mince affaire.

FROM DUSK TILL DAWN

Car malgré tout, le scénario des comparses Melton et Dunstan, associé à la mise en scène de Gulager, offre ce que l’on est toujours en droit d’espérer avec ce genre de petite production quasi fauchée mais à l’inspiration indéniable: une bonne série B complètement assumée qui fleure bon le respect du genre et qui sait aller aussi loin que possible pour en donner pour son argent au spectateur. Ainsi, et à l’instar du film de Robert Rodriguez dont l’approche et l’histoire sont très proches, Feast peut se targuer d’arriver à son but premier dans un délire gore que ne renieraient pas le Sam Raimi d’Evil Dead ou le Peter Jackson de Bad Taste (pour ne citer que les plus connus). Et même si le film à été réalisé avec moins de bouts de ficelles que certains de ses prédécesseurs, il se montre tout de même d’une inventivité flagrante en terme de spectacle, de rythme et de mise en scène efficace, en plus d’obtenir l’effet toujours plaisant du qui va y passer et qui va survivre. Chose d’autant plus distrayante qu’avec la bande de joyeux drilles qui compose ce casting et ce "bestiaire" de rôles tous plus clichés les uns que les autres (le militaire qui rentre du front, la barmaid esseulée, le fort en gueule, le mari adultère, etc.), on ne se lasse pas de voir les créatures les tuer un à un. De plus, un humour latent et assez bien maîtrisé, donc juste présent ce qu’il faut, termine de compléter ce petit film né dans la "souffrance". Ainsi on aimerait bien que les prochains produits du Project Greenlight soient au moins du même acabit, pour que nos yeux de fan soient au moins aussi bien rassasiés. Et peut-être même que l’on se prendrait à attendre également le prochain métrage de John Gulager.

par Christophe Chenallet

En savoir plus

Quelques liens :

Partenaires