Fausto 5.0

Fausto 5.0
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Fausto 5.0
Espagne, 2001
De Álex Olle, Isidro Ortiz, Carlos Padrissa
Avec : Eduard Fernandez, Juan Fernandez, Raquel Gonzalez, Irène Montala, Najwa Nimri, Miguel Angel Sola
Photo : Pedro del Rey
Durée : 1h33
Sortie : 28/08/2002
Note FilmDeCulte : ***---

Le docteur Faust, chirurgien spécialiste du traitement des malades en phase terminale, se rend à une convention médicale dans une ville qu'il ne connaît pas. Sur place, il rencontre Santos, un de ses anciens patients, qu'il avait déclaré condamné huit ans plus tôt. Celui-ci commence à devenir de plus en plus envahissant...

Fausto 5.0 clôt une trilogie espagnole autour du célèbre mythe de Faust, initiée par la compagnie "La Fura dels Baus", le premier volet étant une pièce de théâtre, le second un opéra, et le troisième, donc, un film de cinéma. Pour ce faire, les membres de la compagnie "La Fura dels Baus", Carlos Padrissa et Alex Olle, se sont adjoint les services d'un réalisateur travaillant pour la publicité et la télévision, Isidro Ortiz. Fausto 5.0 est leur premier long-métrage.

Dans une Espagne urbaine et transgressive, contemporaine et décalée, la société paraît comme rongée par un mal invisible. Ce décor est la plus grande réussite du film, superbe visuellement, accompagné d'une envoûtante musique ethnique. On ne reconnaît plus tout à fait notre monde, la technologie, l'environnement, les gens, semblent imperceptiblement différents. La décadence de cet univers est illustrée par une image aux couleurs ternes et froides.

Santos, ce personnage sorti d'on ne sait où, met l'assurance du hautain docteur Faust à rude épreuve, agissant à la fois comme tentateur, en lui proposant de réaliser ses désirs, mais aussi et surtout comme révélateur. La suite de péripéties qui amène cette prise de conscience ne suffit malheureusement pas à faire décoller l'intérêt du spectateur. Les réalisateurs, en s'attaquant à un thème riche et porteur, font pourtant preuve d'ambition. Mais au niveau scénaristique, le film se laisse aller en roue libre, jouant trop la carte de l'ambiance, la faute vraisemblablement à des objectifs pas clairement définis.

par Yannick Vély

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