Exists

Exists
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Exists
États-Unis, 2014
De Eduardo Sanchez
Durée : 1h20
Note FilmDeCulte : *-----
  • Exists
  • Exists

Cinq amis partent pour une virée dans une réserve naturelle du Texas. Le soir, ils rejoignent la cabane abandonnée de l’oncle de l’un d‘entre eux. Quelque chose semble avoir fait fuir les derniers habitants du coin. Rattrapés par la nuit et coupés du monde, ils se retrouvent confrontés à un mal mystérieux qui hante la forêt…

FOND DE FOUTAGE

Il est plus facile de mesurer aujourd’hui le mal qu’a fait le phénomène Blair witch au genre horrifique, cette sale époque où les exécutifs des studios se sont aperçus que l’on pouvait générer des profits monstrueux avec l’investissement d’un film de vacances. Le début de la fin, chiens et chats couchant ensemble. Ont suivies des brouettes de pélloches autant fauchées que sans ambitions, remplies jusqu’à plus soif de jeunes adultes débiles filmant de trop près et en mode Parkinson des événements déjà incompréhensibles sur le papier. L’agonie d’un genre… Malgré cela, le retour au found-footage d’Eduardo Sanchez, un des deux instigateurs du hold-up à l’origine du « renouveau » du genre, avait tout de même de quoi un tout petit peu titiller l’amateur maso en mal de sensations fortes, si toutefois que celui-ci n’avait pas déjà été refroidis par son paresseux segment à base de vélo et de zombies dans l’anthologie V/H/S 2.

Pour son histoire de bigfoot revanchard, Sanchez a au moins le mérite d’être dans sa deuxième partie plutôt généreux en plan de la bébête contrairement au Projet Blair witch où il ne filmait absolument rien. Mais manque de bol la maigreur du budget couplée à l’inconsistance de la direction artistique font que la légendaire créature se retrouve avec une dégaine de catcheur clochard en manteau de fourrure. Et ça suffit déjà à foirer un film ! Ajoutez à cela une caractérisation aussi minimale qu’insipide et une mise en scène sans aucune idée, ni originale, ni fun et vous comprendrez bien que l’on est au fond du fond de ce qu’un genre déjà pas bien folichon ces derniers temps a à offrir. Donc foutu pour foutu, on se raccroche à ce qu’on peut, on se marre un peu, ce qui n’élèvera jamais le niveau du spectacle : un film médiocre fait par des médiocres et un genre toujours prolifique mais qui stagne tellement sur ses maigres acquis qu’il sent déjà le pourri depuis belle lurette.

par Palpix

Commentaires

Partenaires