Enlèvement (L')

Enlèvement (L')
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Enlèvement (L')
The Clearing
États-Unis, 2004
De Pieter Jan Brugge
Scénario : Justin Haythe
Avec : Matt Craven, Wendy Crewson, Willem Dafoe, Helen Mirren, Alessandro Nivola, Robert Redford
Durée : 1h34
Sortie : 24/11/2004
Note FilmDeCulte : **----

Arnold Mack prend en otage Warren Hayes. Tandis que la femme de Hayes attend les instructions du kidnappeur, Arnold et Warren traversent une forêt et discutent.

LE GRAND SOMMEIL

Producteur de Heat et Révélations, Pieter Jan Brugge signe ici son premier long métrage. Force est de constater qu’il aurait dû se cantonner à ce qu’il savait faire. Malgré la volonté apparente du réalisateur de signer une œuvre atypique à partir d’une situation initiale vue et revue, L’Enlèvement s’avère tout simplement soporifique. De quoi s’agit-il exactement? D’un film sur la dégénérescence d’un couple après plusieurs années de vie commune? D’une œuvre sur l’absence, le départ de l’être aimé? Tant de pistes, qui demeurent inexploitées au profit d’un développement finalement aussi bénin que son point de départ. L’évolution de la relation ravisseur-otage n’apporte strictement rien de nouveau à ce qui a été fait auparavant. L’introspection du personnage de la femme, incarnée par une Helen Mirren absente, voire mauvaise sur la fin, aurait pu donner lieu à des séquences intéressantes dans le foyer, peuplé du fils et de la fille, revenus soutenir leur mère, ainsi que du FBI, et pourtant désespérément vide sans son époux. On pensera également à la sous-intrigue de l’adultère, écartée aussi vite qu’elle est introduite. Brugge semble s’inspirer de Michael Mann pour l’ambiance atmosphérique qu’il désire conférer à son film, mais il parvient tout juste à nous endormir ou, pire, nous ennuyer. On attend encore l’idée (dans le récit, dans la mise en scène…) qui viendra sauver le film de la banalité absolue. En vain. L’Enlèvement n’est pas honteux, juste mauvais.

par Robert Hospyan

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