Les Enfants de la mer

Les Enfants de la mer
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Enfants de la mer (Les)
Japon, 2019
De Ayumu Watanabe
Durée : 1h51
Sortie : 10/07/2019
Note FilmDeCulte : ****--
  • Les Enfants de la mer
  • Les Enfants de la mer

Ruka, jeune lycéenne, vit avec sa mère. Elle se consacre à sa passion, le handball. Hélas, elle se fait injustement exclure de son équipe le premier jour des vacances. Furieuse, elle décide de rendre visite à son père à l'aquarium où il travaille. Elle y rencontre Umi, qui semble avoir le don de communiquer avec les animaux marins. Ruka est fascinée. Un soir, des événements surnaturels se produisent.

C'EST PAS L'HOMME QUI PREND LA MER

Tout d'abord, félicitons une fois n'est pas coutume le distributeur français, la société Eurozoom qui fêtait à Cannes cette année son dixième anniversaire. Grâce à Eurozoom, les cinéphiles ont pu découvrir des films d'animation qui sortent des sentiers battus comme Belladona, Cafard ou plus récemment Buñuel après l’âge d’or. Les Enfants de la mer pourra s'ajouter à cette liste non exhaustive. Si la première scène laisse penser à un classique récit initiatique d'une jeune fille adolescente au seuil de l'âge d'adulte, cette adaptation de la série manga éponyme de Daisuke Igarashi devient vite une quête mystique, la rencontre entre deux univers : l'anticipation à la Akira, le chef d'oeuvre de Katsuhiro Otomo, et la fresque écologique à la Princesse Mononoké de Hayao Miyazaki. Cette filiation est assumée par la présence au générique du chef de l'animation Kenichi Konishi, qui avait travaillé sur Ponyo, la petite sirène et du compositeur Joe Hisaishi, collaborateur de longue date du studio Ghibli qu'il est inutile de présenter.

C'EST LA MER QUI PREND L'HOMME

Même si on résiste longtemps aux vagues du récit - certains enjeux ou personnages disparaissent et réapparaissent au gré des courants narratifs-, Les Enfants de la mer est une merveille visuelle, un film-monde dans lequel on noie nos sens sans résistance. Les sublimes images provoquent le même émerveillement enfantin que devant un aquarium, ou, mieux, face à la découverte des fonds marins. Le troisième acte propulse les personnages dans une dimension cosmique inattendue, la fable écologique se muant en une réflexion sur les origines de l'univers. On ressort de ce grand tourbillon épuisé mais ravi, conscient que l'on a vu là une oeuvre imparfaite mais unique.

par Yannick Vély

Commentaires

Partenaires