Festival de Gérardmer: Electric Boogaloo

Festival de Gérardmer: Electric Boogaloo
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Electric Boogaloo
Electric Boogaloo: The Wild, Untold Story of Cannon Films
France, 2014
De Mark Hartley
Scénario : Mark Hartley
Durée : 1h47
Note FilmDeCulte : ****--
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Grandeur et décadence de la Cannon, firme mythique de productions, et de ses têtes dirigeantes, les célèbre Menahem Golan et Yoran Globus.

CŒURS A VIFS

Le réalisateur Mark Hartley, déjà auteur de passionnants documentaires sur l’ozploitation (Not Quite Hollywood) ou sur l’industrie du bis américain aux Philippines (Machete Maidens Unleashed !), ainsi que de la relecture moderne plutôt honorable de Patrick, refait parler de lui. Son nouveau doc Electric Boogaloo s’intéresse aujourd’hui à la mythique firme Cannon et à ses deux grand moguls Menahem Golan et Yoram Globus. Apportant un point de vue à la fois différent mais aussi totalement complémentaire au Go-Go boys de Hilla Medalla, Mark Hartley dresse un portrait sans compromis et savoureux des fameux cousins producteurs venus d’Israël pour conquérir Hollywood. Il donne la parole à près d’une centaine d’intervenants parmi lesquels Dolph Lundgren, Sybil Danning, Tobe Hooper, Alex Winter, Franco Zeffirelli, Robert Foster, John G. Avildsen, Mark Goldblatt, Franco Nero, Richard Chamberlain, Molly Ringwald, Barbet Schroeder ou Luigi Cozzi qui se rappellent avec humour et sincérité de leurs participations à la mythique firme. Manquent quand même Stallone, Norris, Van Damme, Sharon Stone, Godard mais surtout les deux principaux protagonistes dont l’absence sera justifiée par un carton final priceless.

Aussi touchante que drôle et mélancolique, cette succession d’interviews et d’images d’archives coincées dans un montage frénétique parlera aux nostalgiques comme aux novices, le doc pouvant se targuer d’être une véritable encyclopédie d’anecdotes passionnantes. Et même s’il est construit de manière un peu basique sur le modèle du rise & fall, Electric Boogaloo parvient malgré tout à être un peu moins consensuel que Go-Go boys et pose un regard différent qui gratte un peu le vernis de la firme. On voit (ou découvre) à quelle point la Cannon fut la société de l’excès, où les deux furieux Golan et Globus, véritables amoureux du ciné qui auraient tout donné pour vivre leur passion, ont tout mis en œuvre pour arriver au firmament - et ce quelle que soit la qualité de leurs films. Véritables Weinstein avant l’heure, œuvrant dans les séries B (voir Z) déguisées en machine de guerre, Golan et Globus ont marqué tout un pan de l’histoire hollywoodienne et toute une génération. Le doc de Mark Hartley est là pour nous rappeler ce qu'on leur doit !

par Christophe Chenallet

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