Eden à l'Ouest

Eden à l'Ouest
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Eden à l'ouest
Eden is West
France, 2009
De Costa-Gavras
Scénario : Costa-Gavras, Jean-Claude Grumberg
Avec : Eric Caravaca, Anny Duperey, Juliane Koehler, Michel Robin, Riccardo Scamarcio, Ulrich Tukur
Photo : Patrick Blossier
Musique : Armand Amar
Durée : 1h50
Sortie : 11/02/2009
Note FilmDeCulte : ***---
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Elias est un immigré qui a tout quitté pour un rêve, aller à Paris. Il embarque avec un ami sur un remorqueur supposé les mener vers la terre promise. Il se retrouve vite seul, sans papier, et la peur au ventre mais bien déterminé à atteindre son eldorado. Un chemin long et semé de rencontres avant son arrivée dans la ville des lumières.

LA GRANDE DESILLUSION

Costa-Gavras est un cinéaste engagé, que ce soit avec Z il y a tout juste quarante ans ou plus récemment avec Amen ou Le Couperet. Pour ce thème de l’immigration qu’il connaît bien, ayant lui-même quitté la Grèce pour la France alors qu’il était étudiant, il a choisi un ton plus léger, celui de la fable. Celle-ci a le beau visage d’Elias, héros candide (parfois un peu trop) qui, pour atteindre son Eden, va devoir d’abord passer par les cases paradis et enfer. Une route pavée de bonnes et mauvaises intentions et de clichés qui frôlent souvent la caricature (la touriste allemande au grand appétit sexuel). Elias est entraîné dans un road-movie, passant d’une rencontre à l’autre dans ce qui devient une énumération de situations, lassante car superficielle. En effet, si les intentions sont louables, les efforts pour les mener à bien sont maladroits et le réalisateur semble peiner à trouver le bon ton entre situation dramatique et humour. Ainsi, il ne laisse jamais le drame s’installer assez longtemps mais vient ponctuer ces scènes d’un doigt de légèreté qui casse l’intensité du propos (la scène d’abus sexuel subitement observée du point de vue du chien), ou encore la présence incongrue de récurrentes scènes de tournage au second plan critiquant la surmédiatisation de ce sujet - donnant au final un film qui montre plus qu'il ne dénonce de façon tranchée, laissant le spectateur libre de faire ce pas ou non, avant de se conclure sur une fin ouverte. Cela dit le but du cinéaste n’était pas de réaliser un documentaire mais bien de rendre un hommage à ces immigrés et de montrer qu’ils ne sont pas tous un danger pour la société mais bien souvent des personnes à la recherche d’un rêve, ce qui dans leur inconscient est forcément plus accessible en Occident que dans leur pays d’origine, et se retrouvent fort dépourvus lorsque la réalité vient mettre à mal ces espoirs. Le très séduisant Riccardo Scamarcio (Romanzo Criminale) n'est pas étranger à la côte de sympathie que le film déclenche chez le spectateur, soulevant le voile de l'immigré pour laisser apparaître l'homme. La question étant de savoir si cette sympathie peut survivre à d'autres visages ?

par Carine Filloux

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