Dredd

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Dredd
États-Unis, 2012
De Pete Travis
Scénario : Alex Garland
Avec : Karl Urban
Photo : Anthony Dod Mantle
Musique : Paul Leonard Morgan
Durée : 1h35
Note FilmDeCulte : ***---
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Dans une ville violente du futur où la police multiplie les fonctions (juge, jury et bourreau), un flic fait équipe avec une apprentie juge pour arrêter un gang qui vend de la drogue Slo-Mo.

JUDGED RAID

Il y a ceux qui ont préféré oublier le Judge Dredd avec Stallone, tentative d'adaptation ratée de la bande dessinée éponyme (mais pas dénuée de certaines qualités), et qui ont définitivement abandonné l'idée de voir un jour une adaptation fidèle de leur héros borderline. Il y a ceux qui ne savent même pas qui est ce héros du futur à la fois juge, juré et bourreau. Et il y a ceux qui acceptent pleinement l'idée du reboot du personnage sur grand écran, dans l'espoir de déguster enfin un bon gros film d'action plein de rage et de furie. Bon, soyons honnêtes, les premiers vont encore une fois cracher sur le film de Pete Travis (Angles d'attaque), les seconds vont découvrir un motard sans foi ni loi errant dans un futur pas forcément enviable, et les derniers vont un peu rester sur leur faim, même s'il risquent d'être les mieux servis malgré tout. Sur un scénario d'Alex Garland (28 jours et semaines plus tard), Pete Travis tente donc de ressusciter tant bien que mal ce héros intrépide, incorruptible et implacable, bref un beau monolithe d'émotion tout en droiture et en efficacité, en le balançant directement dans le cœur d'une action qui rappelle autant celle de The Raid que de certains jeux vidéos de plate-forme avec boss de fin de niveaux et gros méchant final pas beau et pas gentil (enfin ici la chef de cartel est plutôt mignonne mais avec un léger complexe de supériorité mal exploité). Vous l'aurez compris on n'est pas là pour faire dans la dentelle!

Et c'est parti pour 1h30 d'action non-stop dans une citadelle de plomb, de béton et de chair à canon! Enfin c'est ce qu'on croit. Parce que c'est là que le bât blesse. Là où l'on attendait un actionner décomplexé, sans gras, et un peu plus vénère que la version mainstream de Danny Cannon, on se retrouve avec une série B au manque de moyens évident (en gros l'action à tendance à se faire rare) avec abus de sang numérique (mais ça semble être le prix à payer pour avoir un peu de gratuité dans ce monde de brutes classé R) et script plus que prétexte. Et pourtant, malgré ces défauts, un certain capital sympathie se dégage du film, notamment grâce à un Karl Urban tout en gueule, trimballant sa carcasse badass de poseur sur de nombreux plans iconiques à la gloire de l'antihéros, derrière son casque hermétique et son cuir poussiéreux (oui c'est fini le costume flambant neuf signé Versace). La très bonne excuse du Slo-Mo, cette drogue synthétique propice à de très jolies séquences de trip ou de mort aussi gores qu'oniriques, et le rythme plutôt soutenu sont d'autres atouts. Certains pourront considérer cette nouvelle version comme totalement dispensable, mais d'autres pourront lui accorder le bénéfice du doute et venir apprécier un spectacle certes imparfait (pour l'adaptation brute et efficace faudra encore revenir une prochaine fois), composé comme un loner de série télé qui attend le retour à la grosse histoire, mais tout à fait honnête et acceptable pour le reboot d'une franchise qu'on n'attendait pas vraiment non plus. Par contre, une chose est sûre, si suite il y a, il ne faudra pas lésiner sur le "charal"!

par Christophe Chenallet

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